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Semences hybrides, semences transgéniques : Les éclaircissements du ministre en charge de la recherche

Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima THIOMBIANO était, ce vendredi 29 mars 2024, à l’Assemblée Législative de Transition (ALT) pour répondre aux questions orales des députés sur les semences. Face à la représentation nationale, le Ministre chargé de la recherche a apporté des réponses aux préoccupations soulevées par l’Honorable Député Pawindé Edouard SAVADOGO qui se résument en six questions. Il s’agit d’abord de la différence fondamentale entre la semence hybride, améliorée et transgénique ; de la provenance des semences de céréales, des fruits et légumes cultivés au Burkina Faso et à savoir si ces semences, en particulier, celles des fruits et légumes remplissent les conditions nécessaires pour la préservation de la santé des consommateurs. Ensuite, l’Honorable Député Pawindé Edouard SAVADOGO a voulu savoir qui finance la recherche sur les semences végétales et agricoles au Burkina Faso.  Existe-t-il une banque de gènes pour conserver les souches de nos variétés locales ? La loi n° 010-2006/AN portant réglementation des semences végétales assure-t-elle une protection suffisante de la filière semencière au Burkina Faso ?

Avant d’apporter des éléments de réponse aux différentes préoccupations, le Ministre chargé de la recherche, le Pr Adjima THIOMBIANO a indiqué que ces questions sont légitimes et opportunes.

Selon le Ministre, la différence fondamentale entre une semence améliorée ou hybride et une semence transgénique ou un OGM (Organisme Génétiquement Modifié) réside dans le fait que pour l’OGM, on apporte des gènes externes à l’espèce à améliorer, par des méthodes de transfert autres que ce qui se passe naturellement. Par contre les semences améliorées ou hybrides résultent des sélections au sein de l’espèce par la mise en commun de caractères distincts entre les deux parents utilisés.

« L’essentiel des semences de céréales utilisées au Burkina Faso est issu de la production nationale, et très faiblement de la région Ouest-Africaine (CEDEAO-UEMOA-CILSS) comme le permettent les textes communautaires », a souligné le Ministre THIOMBIANO abordant la question de la provenance des semences.  Il a également indiqué qu’au Burkina Faso, le catalogue 2023 des espèces et variétés agricoles, contient 278 variétés appartenant à 42 espèces pour lesquelles la production et la commercialisation de semences certifiées sont possibles et autorisées au niveau national.

Pour lui, notre sécurité alimentaire et nutritionnelle, voire notre souveraineté alimentaire sont tributaires du patrimoine génétique national. D’où l’importance pour les sélectionneurs de disposer dans une banque nationale de gènes d’une large gamme de variétés locales ainsi que les informations associées.

Toujours selon le Ministre chargé de la recherche, il existe une banque de semences et deux banques de gènes communautaires mises sur pied dans le cadre du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPGAA).« Compte tenu du rôle stratégique de la banque de gènes, le Gouvernement a mobilisé 565 391 598 FCFA pour la construction et l’équipement d’une banque nationale de gènes phytogénétiques pour cette année 2024 », a déclaré le Ministre sur la question de l’existence d’une banque de gènes pour conserver les souches de nos variétés locales.

Les Députés ont félicité le Pr Adjima THIOMBIANO pour les efforts consentis en matière de développement de la recherche au Burkina et pour les réponses apportées aux différentes questions.

DCRP/MESRI

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