L’Académie africaine des langues de l’Union africaine (ACALAN-UA) organise, en partenariat avec les acteurs de la promotion des langues du Burkina, une Semaine des langues africaines prévue du 24 au 28 février 2022, à Ouagadougou. L’objectif de ladite semaine est d’accroître la sensibilisation et l’appropriation des langues africaines. L’annonce de l’évènement a eu lieu ce 22 février 2022, au cours d’une conférence de presse, à Ouagadougou.
« Langues africaines : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons ». C’est sous ce thème que se tiendra, du 24 au 28 février prochain, la 1re édition de la Semaine des langues africaines, au Burkina. Première du genre en Afrique et dans le monde, cette semaine sera célébrée à travers tous les pays africains membres de l’UA. Entre autres objectifs visés par cette semaine, de démontrer le rôle indispensable des langues africaines dans l’intégration, la paix et le développement durables de l’Afrique, faire le point sur la situation des langues africaines dans la sphère des langues du monde afin de faire l’état des lieux des efforts en matière de développement des langues.
Moment de célébration et de réflexion sur les langues africaines, la semaine sera l’occasion d’évaluer le travail nécessaire et crucial de développement des langues et voir ce qui reste à faire. A en croire les organisateurs, deux grandes manifestations seront au menu de la semaine. Il s’agit en effet, du festival et des journées scientifiques. A en croire Dr Alain Ouédraogo, coordonnateur de la Semaine, le festival se déroulera du 24 au 28 février et comprendra une exposition (productions des chercheurs, des enseignants-chercheurs, le patrimoine des différentes ethnies, les arts burkinabè, etc.) et des prestations artistiques et culturelles (séances de poèmes, de chants et danses, des séances de contes et devinettes…). « L’objectif général du festival est de promouvoir la langue et la culture burkinabè ainsi que le dialogue interculturel, l’intégration, la cohésion sociale et la paix à travers des manifestations culturelles », a expliqué Dr Alain Ouédraogo.
Quant aux journées scientifiques, autre moment fort de la semaine, elles se tiendront du 24 au 26 février, en marge du festival. Selon les propos du coordonnateur de la Semaine, la particularité de ces journées scientifiques réside dans le fait qu’il y aura des communications en français et en anglais mais aussi dans les langues africaines en général et surtout des sous-commissions de langues du Burkina.
De l’avis de M. Ouédraogo, 75 communications venant du Cameroun, du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Niger, de la France, du Bénin et du Burkina, ont déjà été reçues. Il a indiqué qu’au regard du contexte sécuritaire et financier difficile, la manifestation se mène à Addis Abeba mais chaque pays a mis en place un comité d’organisation pour la semaine des langues africaines. Plus de 1000 personnes venant des différentes localités du pays et de la capitale, sont attendues durant la Semaine, au siège de l’Institut des sciences des sociétés (ISS), à Ouagadougou.
Colette DRABO
