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SECTEUR DES TRANSPORTS AU BURKINA : le RM/BF invite l’Etat à plus de  responsabilités  afin de minimiser les crises

Le Regroupement des mouvements du Burkina Faso (RM/BF) a, au cours d’un point de presse animé ce 14 janvier 2021 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), à Ouagadougou, interpellé l’Etat à prendre ses responsabilités pour minimiser au mieux les multiples crises qui minent le secteur. Abdoul Tassembédo, coordonnateur du mouvement et ses camarades ont formulé des recommandations à l’endroit des acteurs pour une meilleure gestion du secteur des transports.

 

Faire au moins pour minimiser voire éviter certaines grèves du secteur des transports qui impactent négativement les secteurs économiques, le pouvoir d’achat des citoyens et perturbent la quiétude sociale, c’est tout le sens de la sortie du RM/BF qui  a tenu à briser  le silence, ce 14 janvier. En effet, on souvient de la grève des transporteurs et chauffeurs routiers sur la gestion du fret le mois de décembre 2020 qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Une convention collective datée et signée par l’ensemble des acteurs avait confié l’autonomisation de la gestion du fret au Conseil burkinabé des chargeurs (CBC). A en croire le coordonnateur du RM/BF, Abdoul Tassembédo, malgré cet accord, « on remarque toujours des mouvements d’humeurs entre syndicat et démarcheurs dans tous les ports autonomes jusqu’à Lomé ». C’est pourquoi, explique-t-il, « nous en tant que acteurs de la société civile, nous interpellons le gouvernement à prendre ses responsabilités pour assainir les différents ports autonomes afin que le CBC puisse jouer pleinement son rôle ». Par la même occasion, le RM/BF a invité les acteurs du transport au   strict respect de la convention dont eux-mêmes sont partie prenante, afin d’assurer la fluidité de l’approvisionnement. Et selon les informations recueillies par le RM/BF, le CBC de Lomé serait fermé par des chauffeurs et des démarcheurs du fait de manque de bons de chargement et plus de 300 camions seraient bloqués à Sankenssé, frontière du Burkina. Le porte-parole du RM/BF, Dermé Sidiki a, pour sa part,  indiqué que de tels désagréments pourraient être évités s’il existait au sein du ministère des Transports et de la mobilité urbaine, une chambre des transporteurs à l’image de la chambre de commerce ou la chambre des mines du Burkina. Et M. Dermé de s’interroger, à qui profite ces interminables crises ? Afin de mettre fin à la crise, le RM/BF recommande au gouvernement la vulgarisation des textes existants concernant les reformes et la sensibilisation des différents acteurs, les syndicats au niveau du patronat ainsi que les populations. Au CBC, le RM/BF lui recommande de jouer pleinement son rôle dans le strict respect des textes en vigueur. Il interpelle l’ASCE/LC à avoir un œil sur la convention et la gestion du fret. Aux OSC, il leur demande de jouer leur rôle de veille citoyenne. Au patronat, de veiller au strict respect des  cahiers de charges concernant leurs employés. Aux chauffeurs, le RM/BF les exhorte à mener des luttes corporatives et de veiller à l’amélioration de leurs conditions de travail.

Didèdoua Franck ZINGUE

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