Les conseillers du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) ont tenu leur conseil syndical, le 7 septembre 2020, à Ouagadougou sous le thème : « Renforcement du SYNAFI pour un épanouissement du personnel des structures du MINEFID autres que les régies de recettes et des masses populaires dans un contexte de remise en cause des acquis sociaux et démocratiques ». Une quarantaine de délégués ont pris part aux travaux de ce conseil syndical qui ont permis, selon les organisateurs, de faire l’analyse de la situation nationale et de prendre des motions et des résolutions afin de fortifier davantage le SYNAFI pour un épanouissement des travailleurs du MINEFID en particulier, et des masses populaires en général.
Les conseillers du SYNAFI ont tenu ce 7 septembre 2020 leur conseil syndical conformément à l’article 21 des statuts dudit syndicat qui stipule que « le conseil syndical doit se tenir entre deux congrès afin de faire le bilan des activités menées depuis le dernier congrès et de se projeter en ligne avec son courant de syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes ». De l’analyse de la situation nationale, il est à noter, selon le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Sawadogo qui a présidé la cérémonie de clôture du conseil syndical, que la situation est marquée par une aggravation au triple plan sécuritaire, sanitaire et sociale. Au plan social, a affirmé Mohamed Sawadogo, le dialogue social qui est le socle des rapports sociaux entre les partenaires sociaux et les dirigeants, n’a jamais été « aussi exécrable que sous l’ère MPP ». En effet, a-t-il soutenu, les libertés démocratiques et syndicales sont foulées au pied, la gestion par humeur et par embuscade dans le but funeste de réduire au silence les organisations authentiques de lutte. Et la dernière trouvaille du pouvoir MPP, de l’avis des conseillers, est de s’attaquer frontalement à la personne de Bassolma Bazié en le traduisant de « manière maladroite et inintelligente à comparaitre devant un soi-disant conseil de discipline pour des raisons autant fallacieuses que dénuées de sens ».
Et les participants, à travers leur porte-parole, de rassurer le ministre Stanislas Ouaro, qu’ils considèrent comme « le géniteur de ces incongruités » que cette situation à comparaitre est adressée à tout le monde syndical qui se la fait sienne et en temps opportun ira répondre à ce prétentieux conseil de la manière qui sied. Sur le plan professionnel, les agents des structures du MINEFID, autres que les régies, sont durement éprouvés par des pratiques politiciennes. En effet, selon toujours Mohamed Sawadogo, les postes dévolus au corps des financiers sont accaparés par d’autres employés au détriment de ceux formés à cet effet. Comme preuves à l’appui, il a évoqué le cas des postes de DAF, de SAF, de DMP, de DGESS, etc. Au regard de la situation, le SG a dit être convaincu que l’élévation du niveau de conscience syndicale et politique de ses militants et des travailleurs en généra,l ainsi que la solidarité agissante resteront les facteurs favorisants pour venir à bout des tentatives de liquidation du mouvement syndical par le pouvoir MPP et alliés. Les conseillers, à l’issue des travaux de la journée, ont adopté des motions et des résolutions relatives à la préparation active de la grève d’avertissement de la CM-MEF de 72 heures, les 9, 10 et 11 septembre prochains pour l’annulation sans condition et sans délai de la décision de révocation des 3 travailleurs des impôts et l’abandon des autres mesures répressives contre les travailleurs du ministère, la création de la mutuelle des finances pour l’épanouissement des travailleurs, la souscription massive à la collecte de fonds et le renforcement du courant du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classe pour un épanouissement des masses populaires.
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO
