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RENCONTRE BONI YAYI ET PATRICE TALON A ABIDJAN : La hache de guerre définitivement enterrée ?  

Chaudes étreintes entre l’ex-président du Bénin, Boni Yayi et son successeur Patrice Athanase Guillaume Talon. Cela paraît pour le moins étonnant. Car, il y a quelques semaines seulement avant, les deux hommes se vouaient encore une haine viscérale. La hache de guerre est-elle donc définitivement enterrée ? C’est la question que tout le monde se pose à l’issue de la cérémonie de réconciliation entre Boni Yayi et Patrice Talon, qui a eu lieu le 13 avril dernier à Abidjan, sous les bons auspices des présidents ivoirien Alassane Dramane Ouattara (ADO) et togolais, Faure Gnassingbé. Morceaux choisis : « Nous étions des amis et nous le demeurons dans l’intérêt du peuple béninois et de notre sous-région. Nous avons échangé conformément à l’esprit qui prévaut dans la sous-région. J’ai eu l’occasion d’appuyer mon frère dans sa mission qui est de faire du Bénin un pôle de croissance », a déclaré Boni Yayi , tout en saluant l’initiative des voisins Ouattara et Gnassingbé.

Tous ceux qui se sont rendus coupables de mauvaise gestion doivent répondre de leurs actes

Et le président Patrice Talon  de renchérir : « J’ai fait le serment à Boni Yayi d’être un bon président et l’ai rassuré que je donnerai le meilleur de moi-même. Le temps que nous venons de passer ensemble est un témoignage (…) que les intrigues politiques ne prendront pas le pas sur notre devoir d’œuvrer pour la paix ». Don’t act ! Pour autant que tous les deux hommes soient sincères, on peut dire sans se tromper que les deux ennemis d’hier sont redevenus des amis. Et c’est tout bénef pour l’ex-président Boni Yayi qui, rappelons-le, nourrit des ambitions d’embrasser une carrière internationale, notamment le poste de Secrétaire général adjoint des Nations unies chargé du changement climatique et des objectifs du développement durable. C’est donc lui qui tirera le plus profit de cette réconciliation, d’autant plus qu’il ne peut pas réaliser ce rêve sans le soutien et la caution du président Talon. Toutefois, s’il est vrai que cette tentative de fumer le calumet de la paix entre Boni Yayi et Patrice Talon est à saluer à tout point de vue, il faut craindre qu’elle ne soit une manière de vouloir noyer le poisson dans l’eau. Car, réconciliation ne signifie pas impunité. C’est pourquoi tous ceux qui se sont rendus coupables de mauvaise gestion sous le  magistère du pasteur Yayi, doivent répondre de leurs actes. Dans le cas contraire, Patrice Talon et son prédécesseur auront fait un enfant dans le dos du peuple béninois. Ce qui serait regrettable. Car, ce serait ni plus ni moins qu’un acte de haute trahison.

B.O.

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