L’art et les écrits chrétiens comportent des acronymes. En connaitre les significations peut aider à pénétrer davantage dans la richesse de la foi catholique. Dans la religion chrétienne, il existe bon nombre d’acronymes parmi lesquels, IHS, RIP, ICHTUS, INRI, etc. Dans cette petite catéchèse, nous mettons l’accent sur l’acronyme INRI, la mention faite sur l’écriteau accompagnant la croix de Jésus-Christ.
Sur les crucifix, on lit souvent cet écriteau : INRI. Quelle est donc sa signification ? Pour comprendre cette inscription, il faut se reporter à l’évangile de saint Jean au chapitre 19, versets 19 et 20 où l’on lit : « Pilate ordonna aussi de faire un écriteau et de le mettre sur la croix. Il portait cette inscription : « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs ». Est-ce exprès ou pas, mais ce que fait écrire Pilate sur l’écriteau constitue une véritable profession de foi. Et l’inscription, selon l’évangile, était libellée en hébreu, en grec et en latin. Ainsi, tout le monde, du moins beaucoup de gens pouvaient donc la lire. Ce qui, en quelque sorte, induit que tous doivent se sentir concernés.
En tout cas, saint Paul plus tard, traduira à sa manière cette réalité de la croix qui nous regarde tous, en ces termes, dans sa première lettre aux Corinthiens (1,18) : « Le langage de la croix est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu. » En d’autres termes, si la croix du Christ, symbole de l’amour jusqu’au bout quoiqu’il en coûte, est, aux yeux de l’homme naturel, folie et faiblesse, elle dépasse, dans sa réalité et dans ses effets, le raisonnement des hommes les plus sages et les facultés des hommes les plus puissants.
Pour en revenir au tétragramme INRI, il s’agit des initiales du motif de condamnation de Jésus donné par Pilate, dans sa version latine : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum, (Jésus de Nazareth, roi des Juifs). D’où INRI.
Abbé Paul DAH
