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RELECTURE DU CODE PENAL : « une loi dirigée contre  les médias nationaux, réduit leur force dans la concurrence », selon le CFOP

Le Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) a tenu sa conférence de presse hebdomadaire le 25 juin 2019, avec pour principaux animateurs Me Gilbert Noël Ouédraogo de l’ADF/RDA et Abdoulaye Arba du PMP. Plusieurs  questions ont été abordées notamment celles relatives à la révision du Code pénal, les examens scolaires session 2019, la question des déplacés internes et la suspension des concours de la fonction publique, session 2019.

 La révision du Code pénal intervenu le 21 juin 2019 passe amèrement au sein de l’opposition politique burkinabè. Selon elle,  cette loi est  « une loi liberticide ». « Par cette révision, le régime du MPP pousse les journalistes et autres leaders d’opinion à la clandestinité », a déclaré Gilbert Ouédraogo  pour qui « cette loi qui est dirigée contre  les médias nationaux, réduit leur force dans la concurrence et ouvre un boulevard à la presse internationale qui risque d’avoir le monopole de l’information nationale ». C’est pourquoi l’Opposition a assuré qu’elle « poursuivra le combat contre cette nouvelle loi ».

 Sur la question des concours de la Fonction publique session 2019, les conférenciers ont fait savoir que nombre de citoyens suspectent le gouvernement de vouloir annuler subtilement la session 2019 des concours de la Fonction publique. « Si cela s’avérait, l’opposition combattrait cette décision de manière farouche », a dit Gilbert Ouédraogo qui a par ailleurs invité le ministère de la Fonction publique à « se prononcer, sans ambiguïté et dans les délais les meilleurs, sur cette question qui intéresse tant la jeunesse patriotique du Burkina Faso et le peuple tout entier ».

 Se prononçant sur les résultats de l’examen scolaire du post-primaire (26% pour le BEPC contre 42% en 2018), l’Opposition politique, tout en félicitant les lauréats, a noté « un nette régression » et jugé que « les enfants sont en train de payer le prix de l’échec de la politique gouvernementale en matière d’éducation ».

La situation des déplacés s’est invitée lors des échanges. Selon   l’opposition, que « le gouvernement demande aux déplacés de retourner là d’où ils sont venus, parce que Ouagadougou n’aurait pas les commodités nécessaires pour les accueillir », est « révoltant ». De l’avis de Gilbert Ouédraogo, le gouvernement veut éloigner la face visible de son échec de Ouagadougou. « Il veut éloigner des caméras, le visage de misère qu’il a pourtant façonné. Mais ces pauvres femmes et hommes fuyant l’horreur viennent lui rappeler que le pays est en train de sombrer, du fait de sa gestion chaotique », a-t-il affirmé.

 AL CAPPUCCINO

 

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