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REGLEMENT DU LITIGE ELECTORAL AU GABON : La Cour Constitutionnelle face à l’Histoire

L’opposition, le camp de Jean Ping, a  finalement déposé un recours devant la Cour constitutionnelle pour demander le recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote, dans la province du Haut-Ogooué où Ali Bongo l’aurait remporté avec 95% des voix et un taux de participation quasiment de 100%. Et tous les regards sont désormais braqués sur la Cour constitutionnelle. Pendant que Jean Ping donne de la voix en mettant en garde l’entité suprême du système judiciaire gabonais, Ali Bongo lui, se dit serein. Comme le dit Jean Ping, les neuf juges de la Cour constitutionnelle sont maintenant face à un choix entre la stabilité et l’instabilité du Gabon. Toute chose qui montre que le Gabon est face à son destin. C’est donc l’occasion pour cette Cour  de faire preuve de grandeur,  de montrer qu’elle est crédible en ne faisant que prévaloir la vérité des urnes et par ricochet, l’intérêt supérieur de la Nation. C’est peu dire que l’avenir du Gabon est entre les mains de cette Cour. Elle doit, pour ainsi dire, mesurer toute sa responsabilité face à l’Histoire.

L’enjeu, c’est la vérité

Saura-t-elle pour autant se montrer à la hauteur ? On attend de voir. En tout cas, elle n’a pas intérêt à faire comme la plupart des Cours constitutionnelles en Afrique, qui se comportent en véritables caisses de résonnance des pouvoirs en place. En tout état de cause, il lui faudra impérativement éviter de répéter le « syndrome Paul Yao N’Dré », du nom du Président du Conseil constitutionnel ivoirien qui avait, on s’en souvient, donné la victoire au Président Laurent Gbagbo, avant de reconnaître plus tard qu’il n’avait pas dit le droit parce que, avait-il avoué, « il avait été possédé par le diable ». La suite, on la connaît : son verdict avait plongé la Côte d’Ivoire dans une crise post-électorale sans précédent.

Françoise DEMBELE

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