A quarante-huit heures de la tenue du référendum sur le projet de Constitution en Côte d’Ivoire, Huma Rights Watch (HRW) a, dans une déclaration ce vendredi, dénoncé l’inégalité des moyens dans la campagne entre les partisans du « Oui » et ceux du « Non ».
Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, le gouvernement ivoirien doit respecter la liberté d’expression et d’association des partis politiques opposés au projet de Constitution, à l’approche du référendum prévu ce 30 octobre 2016. Selon l’organisation, « au cours de la période précédant la campagne référendaire, qui s’est ouverte le 22 octobre, les forces de sécurité ont, par deux fois au moins, dispersé une foule de manifestants opposés à la Constitution et plusieurs dirigeants de l’opposition ont été brièvement détenus« . Mieux, elle a révélé que les partis d’opposition ont du mal à défendre leur point de vue auprès de l’opinion publique à cause de l’insuffisance des ressources, du manque d’accès aux médias contrôlés par l’État, sans oublier la suspension, le 19 octobre dernier, à la veille de la campagne, de deux journaux proches de l’opposition.
De l’avis de l’organisation américaine, les partis politiques et tous les Ivoiriens ont le droit d’exprimer leur sentiment sur le nouveau projet de Constitution, par conséquent, le gouvernement doit œuvrer à ce que ceux qui soutiennent le nouveau texte, comme ceux qui y sont opposés, puissent faire entendre leur voix.
Pour ce faire, elle a plaidé pour que tous les Ivoiriens soient informés des forces et faiblesses de la nouvelle Constitution.