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Coûts élevés de la communication : « Quand vous cherchez la qualité d’un repas, c’est que vous n’êtes pas affamés » (Premier ministre)

 Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu en audience les membres du Conseil de régulation de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP), à Ouagadougou. Conduite par son président, Dr Pasteur Pooda, la délégation a présenté les membres du Conseil, décliner les missions, les perspectives et les problèmes auxquels l’institution est confrontée.

« Nous sommes venus pour une visite de courtoisie au Premier ministre car la Primature est l’autorité de tutelle administrative de l’ARCEP. Nous avons saisi l’occasion pour échanger avec Son Excellence Monsieur le Premier ministre et lui présenter nos actions au niveau de l’ARCEP, notamment en ce qui concerne les missions du Conseil », a déclaré le président du Conseil de régulation, Dr Pasteur Pooda,  à sa sortie d’audience.

Il a ajouté avoir reçu du Chef du Gouvernement des conseils,  des orientations et des encouragements qui vont permettre à l’ARCEP  d’avancer.

En termes de perspectives, a-t-il fait savoir, l’ARCEP a élaboré et mis en place un Plan stratégique de développement contenant un certain nombre d’innovations, avec au centre la régulation par les données et la digitalisation, qui sont des innovations susceptibles d’impulser les missions de régulation et de soutien au développement du secteur des communications électroniques et des postes dans notre pays.

 L’ARCEP souhaite également réguler les postes, notamment les compagnies de transport qui transportent le courrier.

Selon le président du conseil de régulation, Dr Pasteur Pooda, l’ARCEP est confrontée à plusieurs défis en matière de communication, parmi lesquels la qualité des services offerts par les prestataires, l’abordabilité des coûts et de couverture territoriale.

 Le Premier ministre a interrogé l’ARCEP sur le coût élevé des communications car pour lui, ce que les Burkinabè attendent surtout, c’est la réduction des coûts de communication. Il a donné des instructions pour que la réflexion soit menée en vue de réduire les coûts, au grand bénéfice de la population.

« Par exemple, actuellement les coûts sont uniformes, donc il n’y a pas de concurrence, alors qu’auparavant c’était un peu différent ; les prix différaient selon les opérateurs. C’est comme s’il y avait une entente entre les opérateurs pour fixer les prix. Pourtant, les ententes sont interdites, car elles faussent la concurrence. Dans un pays pauvre comme le Burkina Faso, le prix est très déterminant. Quand vous cherchez la qualité d’un repas, c’est que vous n’êtes pas affamés. Il faut donc se pencher sur les coûts très élevés de la communication », a expliqué Dr Kyélèm de Tambèla.

Il s’est aussi interrogé sur l’opportunité d’accueillir un quatrième opérateur qui pourrait renforcer la concurrence.

À cette question, le président du conseil de régulation de l’ARCEP s’est montré très prudent.

« L’introduction d’un quatrième opérateur pourrait être intéressante si, par exemple, c’est pour venir en aide au troisième opérateur plus faible. Une autre préoccupation est que si l’opérateur ne vient pas avec une stratégie qui n’est pas nécessairement d’investir pour rattraper les autres, car dans ce cas, cela pourrait ne pas favoriser des prix plus bas, par contre les autres pourraient le faire pour le casser et lui-même ne serait pas à l’aise en faisant des prix plus bas, ce qui ne lui permettrait pas de rapidement rentabiliser ses investissements. Cependant, nous avons vu des expériences ailleurs, dans d’autres pays, où l’introduction d’un nouvel opérateur a permis de faire baisser les prix », a-t-il souligné.

En ce qui concerne la régulation des postes, notamment des compagnies de transport qui transportent le courrier, le Chef du Gouvernement a reconnu que ces compagnies rendent de nombreux services à la population, lui-même en ayant bénéficié.

 Toutefois, il a exhorté l’ARCEP à se rapprocher de ces compagnies, afin de trouver des solutions bénéfiques pour tous.

 Le conseil de régulation est composé de 06 membres. Il est l’un des deux organes consacrés par le décret 562 de 2020, qui est un décret d’application de la loi 061 portant réglementation générale des communications électroniques et des postes.

 Le conseil de régulation est un organe délibérant de l’ARCEP et, à ce titre, il prend les décisions et oriente le développement de l’ARCEP.

 Il a pour mission de réguler, d’appuyer et de conseiller les secteurs des communications électroniques, entre autres.

DCRP/Primature

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