Une semaine seulement après son retour, c’est-à-dire le 30 janvier 2017, au sein de l’Union africaine, le Maroc, par la voix de son ministre délégué aux Affaires étrangères, Nasser Bourita, a affirmé que son pays ne reconnaitra jamais la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
« Non seulement le Maroc ne reconnaît pas – et ne reconnaîtra jamais – cette entité fantoche mais il redoublera d’efforts pour que la petite minorité de pays, notamment africains, qui la reconnaissent encore, fassent évoluer leur position dans le sens de la légalité internationale et des réalités géopolitiques », a affirmé Nasser Bourita dans un entretien, le 5 février, avec le site d’info en ligne Le Desk. Pour le royaume chérifien, s’il est vrai qu’il est obligé de cohabiter avec la RASD pour le moment, il n’en demeure pas moins que jamais il ne reconnaitra son existence. « Le fait pour un État de siéger dans une enceinte internationale en présence d’une entité non reconnue, ne peut impliquer une reconnaissance par lui de cette entité », a-t-il expliqué avant d’ajouter que le retour de son pays au sein de l’UA « ne changera rien dans nos positions immuables concernant la marocanité du Sahara » occidental.
Pour rappel, le Maroc a réintégré l’UA, le 30 janvier dernier, à Addis Abeba où 39 chefs d’État africains sur 54 se sont prononcés en faveur de ce retour. Ce sommet a donné lieu à une intense bataille diplomatique, les principaux soutiens du Polisario – Algérie et Afrique du Sud en tête – ayant tenté de s’opposer à la réintégration du Maroc.
Suite à ce sommet, le Polisario a affirmé que le retour du Maroc au sein de l’UA vaut une reconnaissance des frontières de la RASD. Les dirigeants de ce Front espèrent une relance des négociations pour résoudre le conflit sur le Sahara occidental mais prévient que « toutes les options restent ouvertes », faisant allusion, sans prononcer le terme, à une éventuelle reprise de la lutte armée…
Rassemblés par A C