Les manifestations lancées à l’appel des principaux partis d’opposition qui n’entendent offrir aucun délai supplémentaire au président sortant, se sont soldées par des violences meurtrières depuis hier lundi à ce mardi. Le bilan est lourd.
Selon le bilan « provisoire » donné lundi en milieu d’après-midi, par le ministre de l’intérieur, Evariste Boshab, les heurts dans la capitale ont fait 17 morts, 3 policiers et 14 civils « parmi les pillards ». Faux, rétorque l’opposition qui parle de « plus ou moins 80 morts ». Quant à l’ONG Human Rights Watch, elle évoque « au moins 37 personnes tuées par les forces de sécurité ». A ces bilans macabres, s’ajoutent des dégâts matériels dont des incendies de sièges du parti au pouvoir et de l’opposition.
Le dialogue national initié par les autorités congolaises et qui réunit depuis début septembre 280 participants, a bien du mal à trouver son épilogue. Dans un communiqué, l’Eglise catholique congolaise a annoncé qu’elle suspendait sa participation au dialogue national, «afin de faire le deuil» après les violences meurtrières à Kinshasa.
Lundi, l’ONU, l’Union européenne (UE), la Belgique, le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis ont fait part de leur extrême préoccupation. Des menaces de sanctions ciblées – gel des avoirs et interdiction de voyager – planent sur des personnalités du régime. Quelques heures avant la manifestation de l’opposition, le gouvernement américain avait mis en garde le parti au pouvoir et l’opposition contre tout recours à la violence.
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