L’Union européenne a annoncé ce lundi des sanctions ciblant neuf responsables du mouvement rebelle M23 et des officiers de l’armée rwandaise pour leur implication dans le conflit en République démocratique du Congo.
Ces sanctions, attendues depuis plusieurs jours en RDC, visent des personnalités clés du M23, dont Bertrand Bisimwa, déjà sous sanctions de l’ONU, et John Imani Nzenze, colonel au sein du mouvement. Jean Bahati Musanga, actuel gouverneur du Nord-Kivu nommé par le M23/AFC, figure également parmi les sanctionnés.
À Goma, ville sous contrôle du mouvement M23, les réactions à ces sanctions sont diverses. « Ces sanctions seront importantes si elles peuvent seulement amener la paix. Si elles ne peuvent pas amener la paix, elles n’en valent pas la peine, vu que les sanctions sont imposées depuis longtemps, mais n’amènent pas la paix à l’Est de la RDC », Déclare, Gabriel Mukaba, habitant de Goma. « Ces sanctions sont pour leurs intérêts et cela ne peut rien pour nous. Ces sanctions sont pour leurs intérêts et nous, les Congolais en général, devons trouver la dernière solution, mais ces sanctions des Blancs sont pour leurs intérêts. » Estime, Jonathan Heshima, conducteur de moto.
L’UE a également sanctionné des officiers de l’armée rwandaise, dont Eugène Nkubito, commandant de la 3e division de l’armée rwandaise, et Pascal Muhizi, brigadier général de la RDF, commandant de la 2e division de l’armée rwandaise. « Ces sanctions ne sont que des aventures, car ces dernières ne sont pas les premières octroyées. Plusieurs en ont eu, mais ils sont toujours au Congo et poursuivent leurs activités. » Explique, Eustache Mumbere, conducteur de moto.
Ces sanctions interviennent à la veille de négociations directes annoncées pour ce mardi entre le gouvernement congolais et le M23 à Luanda, sous la médiation du président angolais.
Ce lundi, des affrontements se sont intensifiés dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu entre l’armée congolaise et le M23/AFC, ont rapporté plusieurs sources locales.
Source: Africanews