Réunie en conclave de trois jours en Afrique du Sud, l’opposition congolaise vient de porter sur les fronts baptismaux une nouvelle coalition dans l’optique de la prochaine présidentielle dans le pays prévue en décembre.
“Ensemble pour le changement”, c’est la nouvelle arme de l’opposition pour faire tomber le régime de Joseph Kabila en République démocratique du Congo. Ce lundi, Moïse Katumbi, à l’origine de cette nouvelle coalition, a annoncé sa création effective sur son compte Twitter…
L’opposition a bien du mal à se revigorer depuis la perte de son leader historique Etienne Tshisekedi, en février 2016, à Bruxelles. En perte de vitesse, elle a notamment failli à mobiliser ses troupes dans le cadre d’appels à manifester ou de ville “morte”.
À quelques mois des élections, l’opposition apparaît plus que jamais en rang dispersé. Le Rassemblement qui réunit la majorité des partis d’opposition est rongé par des luttes intestines au sein desquelles la légitimité des instances dirigeantes est contestée par une frange. La nouvelle coalition “Ensemble pour le changement” serait-elle une alternative à l’apparent déclin du Rassemblement, ou juste une coalition éphémère dans le seul cadre des élections ?
En tout cas, au moment où se déroulait le conclave en Afrique du Sud, Félix Tshisekedi annonçait son intention de briguer la présidence de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPSp), le parti créé par son défunt père. Pour Félix Tshisekedi, cependant, il n’est point question de voir en la création de la nouvelle coalition une “trahison”.
“Ce qui se passe en Afrique du Sud n’est pas une trahison avec Moïse Katumbi. Ils sont en train de s’organiser pour les élections et nous sommes toujours ensemble dans le cadre du Rassemblement. Le Rassemblement est un regroupement qui a pour objectif de faire partir Kabila, mais après, chaque composante peut s’organiser en ce qui concerne les élections”, a-t-il déclaré au site Actualité.cd.
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