Restitution des études du RAJIT dans la résolution des conflits entre les sociétés minières et les populations, tel était le thème de l’atelier du Réseau des journalistes pour l’intégrité et la transparence. Un atelier qui a eu lieu le 23 juin 2016, plus précisément à l’Office de développement à Ouagadougou.
Depuis quelques années, le Burkina Faso tire une bonne partie de ses revenus de l’exploitation minière. Ce secteur est devenu très capital pour le financement du développement du pays. Mais depuis quelque temps, on assiste à des conflits entre des sociétés minières et les populations locales. Ces conflits se manifestent par des manifestations violentes, des saccages de certaines installations des sociétés minières etc. C’est pour arriver à une résolution pacifique de ces multiples conflits que le Réseau des journalistes pour l’intégralité et la transparence (RAJIT), avec l’appui financier de l’ONG EIRENE, a mené une étude sur la promotion des dispositions légales dans la résolution des conflits opposant les populations impactées par l’exploitation minière aux promoteurs miniers du Burkina Faso. Les résultats de cette étude seront restitués lors d’un atelier ce 23 juin 2016 à Ouagadougou en présence, notamment de juristes, de journalistes, de représentants des miniers et des populations locales. Selon le magistrat Alpha Gnamou, l’implication de la justice à la restitution de cette étude permettra de faire connaître les droits et devoirs de chaque acteur légalement selon le code minier du Burkina Faso. Car selon l’étude, ces conflits sont motivés par l’ignorance de la population de leurs droits et devoirs, de l’étendue des droits des promoteurs miniers et aussi des promesses non tenues des sociétés minières. Par ailleurs, ils demandent l’implication de l’Etat, «à être destinateur d’une campagne de plaidoyer et à respecter ses engagements envers les populations impactées, surtout dans la répartition des revenus de l’exploitation minière entre les deux acteurs ». Quant à Gabriel K. Kambou, président du RAJIT, la restitution de l’étude permettra d’informer les populations impactées à faire recours à la justice lors des conflits pour éviter les violences. La « paix sociale sur le front minier » est bénéfique à tous et favorise l’implantation de nouveaux investisseurs dans le pays, a-t-il signifié.
Djénéba OUATTARA (Stagiaire)