107 personnes ont été inculpées par le juge d’instruction en charge de l’enquête sur le putsch raté de mi-septembre 2015 du général Gilbert Diendéré, nous apprend le site de Jeuneafrique.
Le site informe qu’une source proche de l’enquête ayant requis l’anonymat, a confié que « le juge d’instruction veut clôturer l’enquête, et va convoquer incessamment les avocats des accusés pour recueillir leurs observations avant de transmettre le dossier au parquet militaire pour clôture car il n’y a plus d’acte à poser ».
Parmi les inculpés composés essentiellement d’ex-éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), poursuit le site, plus de 40 d’entre eux sont détenues à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Outre les militaires, figurent également des civils. Il s’agit notamment de Léonce Koné, qui a dirigé le directoire du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) au lendemain de l’insurrection populaire, de l’homme d’affaires et ex-président du parti de Compaoré, Eddie Komboigo, de Me Hermann Yaméogo, patron de l’UNDD et aussi des journalistes Adama Ouédraogo dit Damiss et Caroline Yoda.
Le site précise que de nouveaux noms se sont ajoutés à la liste des mis en cause parmi lesquels le député Salif Sawadogo, membre du CDP, l’ex députée et par ailleurs épouse du général putschiste, Fatou Diendéré, et l’ancien ministre des Sports, René Émile Kaboré, tous deux en fuite et poursuivis pour complicité. Le général Diendéré, le principal accusé − il est accusé de crimes contre l’humanité et d’atteinte à la sûreté de l’État − a vu son temps de détention prolongé de six mois par la justice militaire. Idem pour le général Djibrill Bassolé, poursuivi lui aussi pour atteinte à la sûreté de l’État.
Quant à la date du procès, le confrère fait savoir que la justice militaire n’avance aucune date pour les premières audiences mais compte le faire avant la fin de cette année 2017.
Extrait de Jeuneafrique