La Police nationale a fait une communication ce 27 septembre sur certains comportements à adopter ou à bannir en circulation afin d’éviter certaines altercations avec les forces de l’ordre.
« Nous avons constaté à un certain moment que nous avons des difficultés avec les usagers de la route qui se plaignent non pas parce qu’ils ont commis une infraction, mais parce qu’interpelés par la police. Notre hiérarchie a trouvé qu’il était opportun de communiquer sur quelques règles du code de la route afin de récupérer les bons citoyens qui peuvent l’être encore ». Ses propos de l’officier de police, Pulchérie Douamba, responsable de la section des accidents au commissariat central de Ouagadougou, illustrent les raisons de la communication de la Police nationale, ce 27 septembre. A dire vrai, c’est un véritable cours sur le code de la route que les hommes de médias ont eu droit, dans les locaux du commissariat central de Ouagadougou. Pour l’essentiel, l’on retiendra que les usagers de la route doivent respecter certaines règles élémentaires en circulation afin d’éviter tout désagrément ou toute altercation avec les forces de l’ordre. Cela passe entre autres par le respect de la vitesse en agglomération (50km/h qui peut être revu à la baisse) et surtout des feux tricolores. S’il est connu qu’au rouge, l’usager doit marquer un arrêt, au vert, il a une autorisation mais pas une obligation de passer. Quant au jaune ou orange, pomme de discorde très souvent entre les usagers et les agents de police, Mme Douamba conseille qu’« au vu du feu orange ou jaune qui ne dure que 5 secondes, il faut ralentir et s’arrêter. Notre cri du cœur est que les usagers aperçoivent le feu orange ou jaune comme étant le feu qui annonce le danger. La prudence d’abord et la priorité ensuite ».
Baisse des cas d’accidents
A l’entendre, depuis la vaste campagne de lutte contre l’incivisme routier initiée par la police, le bilan à mi-parcours est satisfaisant. Selon elle, les accidents ont connu une baisse dans la ville de Ouagadougou. Ainsi, de 918 cas en avril, 947 en mai, l’on a enregistré 786 cas en juin. A l’en croire, l’opération initiée depuis le mois de mai a porté fruits. Et le commissaire de police, chef de division de la communication et des relations publiques, Talimon Héma, d’ajouter qu’outre la baisse des accidents, l’opération a permis une certaine prise de conscience au sein de la population, le respect de plus en plus des feux tricolores, la récupération de certains engins volés, etc.
En tout état de cause, la police entend continuer à sensibiliser la population afin que le civisme en matière de circulation routière soit la chose la mieux partagée au Burkina. Pour Mme Douamba, l’on doit respecter le code de la route non pas pour échapper à une sanction, ni pour faire plaisir au policier posté sur la route, mais pour sauver sa vie et celle des autres.
Colette DRABO