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PROMOTION  DE LA PAIX : l’APDC prône la tolérance et le vivre-ensemble

Sous la tutelle de la présidente d’honneur Safiatou Lopez Zongo, l’Association pour la démocratie et la participation citoyenne (APDC) a organisé un panel de célébration de la journée de la paix le 26 août dernier, à Ouagadougou. Il a été question de la paix, de la réconciliation nationale et surtout de la participation des jeunes dans le processus de l’ancrage de la démocratie dans un contexte marqué par les élections couplées de novembre 2020.

Exclure les violences de toutes sortes et instaurer la culture de la paix. C’est l’objectif recherché à travers ce grand rassemblement, dans la cuvette du Palais des sports de Ouaga 2000, de l’Association pour la démocratie et la participation citoyenne (APDC) à l’occasion de la journée internationale de la paix. Une association qui s’est engagée dans une sensibilisation pour des élections apaisées à travers un panel sur des thématiques sur le leadership féminin ; la prévention des conflits ethniques et religieux, la culture de la paix et de la citoyenneté, le rôle des femmes et des jeunes.

 Le Pr Luc Marius Ibriga, par ailleurs président de l’ASCE-LC,  a livré une communication sur les facteurs de conflictualité et comment les éviter. Il s’est agi de réfléchir sur les questions de la construction de la paix dans une société en crise et montrer les facteurs de crises et les voies à  utiliser pour restaurer la paix en construisant une nation inclusive qui promeut l’intégration sociale. Pour M. Ibriga, l’absence de démocratie sociale et la répartition non équitable des richesses créent des frustrations et conduisent à des remises en cause du système. Pour lui donc, la création d’une citoyenneté responsable et engagée s’avère nécessaire à la culture de la paix. Et pour cela, soutient Ibriga, « nous devons nous assumer en quittant la déresponsabilisation et véritablement nous engager sur le chemin de la prise en main de notre destin ». Il a en outre indiqué que les citoyens doivent construire le sens élevé de l’Etat et un patriotisme assumé, c’est-à-dire, défendre le pays comme  la prunelle de ses yeux. Et Ibriga de citer Martin Luther King en ces termes : « Nous devons apprendre à vivre ensemble sinon nous périrons comme des idiots ».

La communicatrice Apsa Diallo a, pour sa part, indiqué que les jeunes et les femmes doivent quitter leur posture de l’assistanat et poser les jalons d’une bataille pour la conquête et la gestion du pouvoir. Car, a renchéri Apsa Diallo, « le pouvoir ne se donne pas, le pouvoir s’arrache. Les jeunes et les femmes doivent le comprendre maintenant ». Pour elle, malgré les garanties juridico-institutionnelles, les jeunes et les femmes ne doivent pas dormir sur leur laurier. A l’en croire, pour construire une société de paix, il faut que la jeunesse se prépare suffisamment.

Elle doit cultiver d’une part, l’esprit critique et d’autre part, l’esprit critique en l’occurrence la vérité classique et la redevance. Elle doit avoir la quintessence de la cité. A son avis,  les jeunes et les femmes ont longtemps été au cœur des changements politiques et institutionnels au Burkina Faso, mais, « au finish, ils sont laissés pour compte » avant d’indiquer que  cette vieille classe politique ne sera remplacée que si la jeunesse a les compétences nécessaires pour le faire. « Le changement générationnel doit être une réalité et non un discours, il doit être  porteur de changement pour le bien être du Burkina Faso », a-t-elle soutenu. Il faut, a-t-elle suggéré, que cette jeunesse cesse de servir de bétail électoral  aux  candidats et s’implique dans le choix des gouvernants tant lors des votes que des candidatures.

Sur le plan politique, le juriste et analyste politique, Sakia Coulibaly a, pour sa part, souligné que la rupture de la paix est tributaire d’un certain nombre de facteurs. Si les uns sont indirects, notamment l’échec de l’Etat, les questions géopolitiques, la pauvreté et la violence politique, certains par contre sont déclencheurs. Il s’agit des conflits de travail, la question de la démocratie et l’absence de la méritocratie. Pour lui, pour aboutir à une paix véritable et sincère, il faut instaurer un dialogue national inclusif. A l’orée des élections des élections de novembre 2020, l’APDC a, au cours de cette journée, prôné la tolérance afin de « chasser » les violences et les mœurs politiques au Burkina Faso. « Nous devons travailler à construire un développement équilibré car il peut nous aider à asseoir une paix durable », a-t-il laissé entendre.

Absente à la cérémonie, la présidente d’honneur a, à travers un enregistrement  audiovisuel depuis la France et diffusé à l’occasion, appelé l’ensemble de la population au pardon et à la réconciliation véritable qui  prend en compte toutes les entités de la nation.

Didèdoua F. ZINGUE

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