Le verdict des jurys des prix spéciaux du 29e FESPACO est tombé dans la soirée du 28 février 2025, dans la salle DYmaco d’Azalai hôtel, à Ouagadougou. Sur les 22 prix spéciaux attribués, le Burkina a raflé plus d’une dizaine d’entre eux. La cérémonie de remise s’est déroulée en présence du ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Gilbert Ouédraogo, représentant le chef du gouvernement.
« Katanga ou la danse des scorpions » de Dany Kouyaté, et « L’homme qui plante les baobabs » de Michel Zongo, sont les deux films burkinabè qui ont remporté chacun 4 prix spéciaux à la cérémonie de distinction intervenue le 28 février. « Katanga ou la danse des scorpions » s’en est tiré avec le prix spécial Ousmane Sembène de la Fondation Ecobank (5millions), le prix spécial du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) (2 millions), le prix spécial long métrage fiction de l’UEMOA ( 6 millions) et le prix spécial de la critique africaine Paulin Vieyra ( en nature).
Quant au film documentaire de Michel Zongo, « L’homme qui plante les baobabs », il a remporté le prix spécial IAM GOLD Essakane (5 millions), le prix spécial Water Aid pour l’eau et assainissement en Afrique (5 millions), le prix spécial de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF) pour la promotion du secteur privé (5 millions) et le prix spécial de l’excellence en sécurité alimentaire du Programme alimentaire mondial (PAM) (2 millions).
A ce tableau, il faut ajouter d’autres films burkinabè tels « Yikian « de Alidou Badini qui s’est vu décerner le prix spécial de la Conférence épiscopale Burkina Niger (2 millions) et le prix spécial Simportrans ( 2 millions). Il y a également le film « Une si longue nuit » de Delphine Yerbanga qui a remporté le prix spécial Félix Houphouët Boigny du Conseil de l’Entente (10 millions). « Waongo » de Augusta Palenfo, « Bienvenue à Kikidéni » de Aminata Glez Diallo, et « Foulsaré » de Ismael Compaoré ont respectivement remporté le prix spécial HCR sur les situations et expériences de déplacements forcés ( 2 millions), le prix spécial PNUD pour la cohésion sociale ( 7 millions) et le prix spécial UEMOA en court métrage fiction ( 4 millions).
Le film « Lala » d’Omar Samba Sékou s’est vu attribuer le prix spécial Ababacar Samb-Makharam de la commune de Ouagadougou (3 millions) et « Sous le rônier » de Orokiatou Baro, le prix spécial i de la chance de la LONAB (5 millions).
Il faut signaler que pour cette 29e édition, un prix spécial dénommé prix spécial de la « Souveraineté » du ministère en charge des affaires étrangères sponsorisé par le conseiller spécial du président du Faso chargé de la mobilisation des ressources, LI Yubao, a été institué. Ledit prix d’une valeur de 10 millions de FCFA, a été attribué au documentaire court métrage « Kapital » de Simplice Hermann Ganou.
Pour le ministre en charge de la culture, Gilbert Ouédraogo, qui a livré le mot du Premier ministre, le gala des prix spéciaux n’est pas une simple remise de distinctions. « C’est un moment de communion, un serment renouvelé entre créateurs et partenaires, une promesse faite à l’Afrique de ne jamais trahir ses rêves de grandeur et de souveraineté vraie. Ce festival existe grâce aux soutiens indéfectibles de ceux et celles qui croient en la puissance de nos images et en la vérité de nos récits. Nous leur devons un hommage vibrant… Nous devons être les producteurs de nos propres histoires, les architectes de récits qui reflètent nos réalités, nos espoirs et nos luttes », a déclaré le chef du gouvernement. Il a salué l’engagement des partenaires dont l’appui surpasse la simple contribution financière. « Ils participent, par leurs gestes, à l’écriture des actes de nos scénarii et en la réalisation des séquences de nos films. Ils contribuent à ce que l’Afrique ne soit pas un simple décor mais de véritable auteur de notre propre destin. Que ce pacte engendré par la solidarité et la conviction, que l’Afrique doit compter d’abord sur elle-même, s’affermisse et soit durable » a souhaité le représentant du Premier ministre.
Colette DRABO
