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PRESIDENTIELLE IVOIRIENNE : les observateurs internationaux pas sur la même longueur d’onde

La communauté internationale a commencé à réagir après l’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire. A Abidjan, les délégations de l’Union Africaine et de la Cédéao, instances panafricaines, ont affirmé avoir observé une campagne qui s’est déroulée d’une façon plutôt favorable.

« La mission estime que le premier tour de l’élection du président de la République de la Côte d’Ivoire, s’est déroulée d’une manière globalement satisfaisante en dépit d’un contexte politique caractérisé par l’absence du consensus sur les processus conduisant à l’élection du 31 octobre 2020, entre les acteurs politiques« , a affirmé le chef de la délégation africaine Dileita Mohamed Dileita.

Mais cette opinion, les observateurs de la Fondation Carter et de l’EISA sont loin de la partager. Selon le directeur de la mission d’observation, le scrutin n’aurait pas été juste.

« Ce que nous disons c’est que le processus n’a pas été assez compétitif, et a donc perdu sa crédibilité, parce que des candidats majeurs n’étaient pas autorisés à se présenter et parce qu’il y a eu un gros scandale autour du troisième mandat du président Ouattara, qui avait promis de ne pas se représenter pour un troisième mandat, mais le conseil constitutionnel a autorisé à se présenter. Et puis il y a aussi le fait que l’opposition a appelé à la désobéissance civile, ce qui combiné avec la violence, a empêché beaucoup de gens d’aller voter », explique Denis Kazadi Kadima, à la tête de la mission d’observation de l’élection ivoirienne.

L’élection est toujours dénoncée par l’opposition, qui a fait monter la pression d’un cran en annonçant « la création du Conseil national de transition (…) présidé par M. Henri Konan Bédié (ancien chef d’Etat et chef de l’opposition) ce lundi. Le Conseil a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a déclaré l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, au nom de toute l’opposition, lors d’une conférence de presse.

« Le Conseil national de transition aura pour mission de préparer le cadre d’une élection présidentielle juste transparente et inclusive« , a ajouté M. N’Guessan, considérant que « le maintien de M. Ouattara en qualité de chef de l’Etat est susceptible d’entraîner la guerre civile« .

AFP

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