ActuBurkina
A la une Edito Politique

PRESIDENTIELLE EN RCA: le scrutin de tous les défis

Après la tenue du premier tour de la présidentielle le 30 décembre dernier, revoilà les Centrafricains ce 14 février 2016 aux urnes pour choisir celui qui devra présider aux destinées de leur pays pour les prochaines cinq années. Ils sont estimés à environ 2 millions d’électeurs qui auront la lourde tâche de départager Anicet Georges Dologuélé, arrivé en tête du premier tour avec 23,78% des voix, et Faustin Archange Touadéra 2e avec 19,42%. C’est donc un véritable challenge pour ce pays qui revient de loin après presque trois années de crise socio-politique. Ce challenge, les Centrafricains ont démontré une première fois leur capacité à le relever à travers le fort taux de participation enregistré au premier tour (79%), toute chose qui a fini de convaincre plus d’un qu’ils veulent définitivement tourner la page triste de leur histoire. Il faut saluer l’esprit patriotique du peuple centrafricain et des hommes politiques qui, malgré les nombreuses irrégularités qui ont entaché les élections du 30 décembre dernier, ont su dépasser leurs intérêts personnels pour ne voir que celui supérieur de la Nation, en acceptant l’annulation des résultats des législatives pourtant couplées à la présidentielle.

La RCA n’a pas droit à l’erreur

C’est donc tout à l’honneur de ce peuple qui affiche ainsi sa maturité et surtout sa ferme volonté de sortir coûte que coûte du chaos. Et c’est tant mieux ! En tout cas, ce scrutin couplé (second tour de la présidentielle et premier tour des législatives) se présente comme le dernier rendez-vous de la Centrafrique avec son destin. C’est pourquoi il faut travailler à relever un certain nombre de défis. Le premier, à notre avis, est celui d’une bonne organisation du scrutin. Les irrégularités enregistrées lors du premier tour doivent être corrigées pour donner plus de crédibilité à ces élections pour éviter tout risque de contestation. Et cela, l’Autorité nationale des élections (ANE) chargée de l’organisation du scrutin, l’a bien compris ; elle qui a assuré avoir pris toutes les dispositions afin que les erreurs du 30 décembre ne se répètent plus. Tout doit être fait dans la plus grande transparence de sorte à ce que les résultats soient acceptés de tous. Un autre défi et non des moindres est la durée de la proclamation des résultats. Ceux-ci doivent être publiés selon le délai constitutionnel requis. Ce scrutin étant donc celui de tous les défis, la RCA n’a pas droit à l’erreur. Les fils et filles de ce pays ont besoin de se réconcilier avec eux-mêmes et il faut souhaiter que le président élu qui sortira des urnes parviendra à panser les plaies et apaiser les cœurs un peu trop meurtris des Centrafricains.

Colette DRABO

Articles similaires

Niger: 5 soldats tombés dans une embuscade contre une escorte

ActuBurkina

AFRIQUE: 126 millions de  médicaments illicites saisis en 2 semaines

ActuBurkina

AFRIQUE SUBSAHARIENNE: l’institut Sipri fait le point sur les dépenses militaires

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR