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POUR UN BURKINA SANS FAIM : les femmes rurales reviennent à la charge

La  conférence de presse du collège des femmes rurales pour « un  Burkina  sans faim » a eu lieu ce 12 octobre 2020, à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était de procéder au  lancement de l’acte 2 de leur campagne de plaidoyer pour une prise en compte de leurs doléances.

 Ce  n’est pas un  fait du hasard si les femmes rurales  ont choisi   cette  période où les candidats à  l’élection présidentielle sont aux aguets pour lancer l’acte 2 de leur campagne de plaidoyer. Pour elles, il s’agit  d’une  occasion pour interpeller et  influencer les candidats à intégrer leurs doléances dans leur projet de société. A en croire ces femmes rurales,  en 2015, elles avaient mené une campagne dénommée « les femmes rurales pour un Burkina sans faim » au cours de laquelle un manifeste de 10 mesures pour bâtir un Burkina sans faim avait été lancé à l’endroit des partis politique et des candidats,  y compris le président Rock Marc Christian Kaboré. Mais c’est le cœur meurtri que les femmes ont dit avoir   enregistré  un bilan mitigé. En prélude au double scrutin en vue, ces femmes ont choisi ce moment pour revenir à la charge avec force et détermination pour organiser l’acte II de leur campagne « les femmes rurales pour bâtir un Burkina sans faim ». Et  cette conférence a été l’occasion pour elles de mettre au jour les nombreuses difficultés auxquelles elles font face. Selon un rapport de l’INSD, les femmes représentent 65% des producteurs agricoles et assurent 63% des activités de productions des secteurs primaires,  mais elles ne bénéficient malheureusement que de 4,3% des revenus agricoles. Quant à l’accès à l’accès sécurisé des terres, elles se  disent lésées. Seulement 7,4% des agricultrices sont propriétaires de leurs terres. Concernant l’accès aux crédits, seulement 4% des femmes y ont accès contre 12% des hommes,  idem pour l’accès à la formation professionnelle et agricole. Cette distinction entre femmes et hommes constitue pour elles de graves obstacles qui impactent négativement la sécurité alimentaire des ménages et du pays. Ayant tiré leçon des expériences passées, la campagne de plaidoyer de l’acte II piloté par le collège des femmes rurales  va consister à engager les candidats à l’élection présidentielle de novembre 2020 à une prise en compte de 8 mesures du manifeste,  dans leur programme présidentiel. Ces mesures sont entre autres l’accès sécurisé et contrôlé de la terre, l’accès des femmes aux crédits et aux produits financiers adaptés à leur besoin, le renforcement de l’accès des femmes à la formation professionnelle et aux conseils agricoles,  etc. A la question  des journalistes de savoir ce qu’elles disposent comme  moyens de pression contre les candidats, Mariam Diabi,  secrétaire générale de la CPF, a répondu que les femmes constituent une force électorale, ce qui n’est pas rien. Ainsi, elles comptent approcher des candidats choisis au préalable, procéder au suivi de la campagne électorale par des représentants sur l’étendue du territoire afin de s’assurer que leurs préoccupations sont prises en compte dans le programme politique et enfin suivre de plus près l’exécution du mandat du président élu pour évaluer annuellement le programme gouvernemental et mener des action d’interpellation.

Fatimata COMPAORE

(Stagiaire)

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