Ce 28 juin 2016, environ 2 tonnes de poulets importés au Burkina ont été incinérées à l’abattoir de Ouagadougou. Le motif : ces poulets ont été importés frauduleusement et ne remplissent pas les conditions sanitaires.
Ce sont environ 2 tonnes de poulets conditionnés dans des sachets, des cartons, et importés hors d’Afrique, saisis par la police municipale et la direction de la santé publique et de la législation, qui ont achevé leur parcours ce 28 juin 2016 dans les flammes. Pour Dr Maiga Adama, directeur de la santé publique, ces poulets ont été importés frauduleusement et sont également impropres à la consommation: « il n’y a aucun document qui accompagne ces poulets, ils sont importés sans aucun document sanitaire et les conditions de conservation sont tellement mauvaises qu’on ne peut pas autoriser leur consommation. Les gens utilisent d’autres moyens surtout les véhicules de transport en commun et les dissimulent à l’intérieur afin de les faire rentrer sur le territoire. Alors que pour transporter une viande congelée, il faut un véhicule réfrigéré ou congelé pour pouvoir conserver la température jusqu’à l’utilisation. Malheureusement, ce n’est pas ce qui est fait. La viande arrive décongelée et on la recongèle alors qu’une viande décongelée ne peut plus être congelée pour être consommée. D’où, il faut les soustraire de la consommation humaine », a-t-il soutenu.
Le déballage de quelques sachets et cartons nous ont permis de savoir à quoi ressemblent ces poulets. Il s’agit de poulets entiers, des saucissons, des ailerons, des cuisses etc. et Dr Maiga de souligner que ce sont des poulets ayant 500 à 600 g par cuisse. Toute chose qui convainc qu’ils contiennent beaucoup de graisses. or la graisse, poursuit-il, est un élément très dangereux pour les artères puisque causant leur durcissement par moments, des arrêts cardiaques parce que l’artère devient solide et éclate.
Outre ce fait, Dr Maiga a indiqué que l’importation de ces poulets constitue une concurrence déloyale au regard de leur prix par rapport aux poulets locaux. D’où l’introduction d’un rapport en Conseil des ministres pour demander l’interdiction temporaire des poulets hors d’Afrique.
Pour le Secrétaire général de la Ligue des consommateurs du Burkina section / Kadiogo, Pascal Zaida, il faut décourager ceux qui s’adonnent à cette pratique. « La suite réservée est que le produit (NDLR : les poulets) sera détruit publiquement, afin de découragé ceux qui s’adonnent à cette pratique. Nous demandons aux consommateurs d’être vigilants afin de nous aider à démanteler toutes ces personnes. La loi interdit l’importation de ces produits qui viennent hors du continent africain», a t-il déclaré.
Alou DJABOUGA (Stagiaire)