L’opposition burkinabè a tenu son hebdomadaire point de presse ce mardi 24 juillet 2018 au siège du CFOP à la zone du bois . Ce point de presse a été animé par Victorien Tougouma du MAP, Mouvement Africain des peuples et Achille Ouédraogo du MPF Mouvement des Peuples u Faso. Quatre points étaient à l’ordre du jour : le congrès de l’Union pour le Progrès et le Changement UPC, le rapport du Réseau National de Lutte Anti Corruption RENLAC, le 7e Traité d’Amitié et de Coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso TAC et la mise en place de l’organe dirigeante du Conseil Supérieur de la Communication CSC.
Féliciter l’UPC pour le succès de son congrès a été le plat d’entrée de cette rencontre entre l’opposition et la presse burkinabè. Ce congrès a réunis plus de 5 000 participants venus du Burkina et partout dans le monde ainsi que d’autres membres de l’opposition et de la majorité. Les animateurs du jour ont aussi félicité Zéphirin Diabré pour sa reconduction à la tête de l’UPC. Quant au sujet principal qui a motivé ce point de presse, il en est ressorti que l’opposition envisage de mettre sur pied un front unique pour l’alternance en 2020 contre le candidat du pouvoir.
Les animateurs de la conférence de presse ont également félicité le RENLAC pour son rapport non sans pointer du doigt ses limites.
En effet, pour elle les ententes directes et le Partenariat Public Privé PPP sont des moyens de grande corruption auxquels le gouvernement doit s’atteler afin de résoudre ce fléau. A cet effet, Victorien Tougouma a déclaré ceci : « La corruption dans notre pays est un cancer, avec des métastases que le MPP ne fait que développer chaque jour».
L’opposition burkinabè fustige la participation du Burkina au TAC. Une coopération qui date du régime Compaoré. Pour elle, au-delà des points à examiner qui tournent entre autre autour de l’autoroute Yamoussoukro- Ouagadougou, le chemin de fer, l’énergie électrique et les hydro carbures, l’opposition appelle à une intégration des peuples gage d’un véritable développement des deux nations. Elle appelle le gouvernement à se départir du déjà vu et à œuvrer pour la réalisation des accords qui sortiront de ce 7è TAC.
En ce qui concerne le changement opéré à l’organe dirigeant du conseil supérieur de la communication CSC, l’opposition politique, tout en félicitant son nouveau président Mathias Tankoano émet des réserves quant à la fiabilité de l’homme. Elle a rappelé que le nouveau président du CSC a été le conseiller juridique du Président du Faso et espère qu’il ne facilitera pas de par sa position, à la réélection du président en 2020. L’opposition a enfin rassuré la presse qu’elle mettra tout en œuvre pour que sa liberté ne soit pas prise en otage.
Aziz BANSE