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Organisation des examens scolaires 2024 :  plus de 21 milliards de F CFA dépensés

Le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), Jacques Sosthène Dingara, a animé, ce 2 août, une conférence de presse pour faire le bilan des examens scolaires session 2024. Il ressort que dans l’ensemble, ces examens scolaires qui ont coûté plus de 21 milliards de FCFA, se sont bien déroulés malgré les conditions extrêmement difficiles.

« L’administration des épreuves écrites, orales, pratiques et sportives de tous les examens s’est bien passée, dans l’ensemble ». C’est ce qu’a déclaré le MENAPLN, Jacques Sosthène Dingara, lors de la conférence de presse sur le bilan des examens scolaires, session 2024. A en croire le ministre, aucune région n’a été laissée de côté car partout où des élèves candidats ont été identifiés, des dispositions ont été prises pour que ces derniers puissent composer.

Des statistiques, il ressort qu’au CEP 2024, sur 351 627 candidats présents, 288 882 ont été déclarés admis, ce qui donne un taux de succès de 82,16% contre 71,48% en 2023. « Le taux de succès au BEPC est de 47,19% pour 101 070 admis sur 214 157 candidats présents. Ce taux était de 38,27% en 2023, soit une hausse de 8,92 points par rapport au taux de la session précédente. Le taux national de succès du BEP et du CAP est de 68,73% contre un taux de 75,57% en 2023. Ce taux est en régression de 06,84 points par rapport au taux de 2023. Cela s’explique sans doute par le nombre relativement croissant (Plus de 15%) des candidats dans les filières techniques. Le Baccalauréat a enregistré un taux de succès de 52,61 %, soit 51 139 admis pour 118 701 candidats présents. Ce taux de succès était de 39,27 % l’année précédente ; soit une progression remarquable de 13,34 points. (Bilan partiel au niveau du BAC en attendant les résultats de la session de remplacement qui a lieu en septembre) », a détaillé le ministre.

A son avis, ces résultats qui ont été obtenus dans un contexte sécuritaire très difficile, « sont certes réconfortants mais demeurent insuffisants au regard des ambitions que nous nourrissons pour le système éducatif burkinabè ». Il n’a pas manqué de féliciter l’ensemble des acteurs dont les efforts fournis et les sacrifices consentis, ont permis d’engranger ces performances.

Toutefois, selon le ministre,  derrière ce tableau satisfaisant, se cache des difficultés de tous ordres. Des difficultés liées à la situation sécuritaire, au retard constaté dans la délivrance des convocations des acteurs (notamment à l’examen du BEPC, dans la région du Centre), à la non maitrise ou de la non lecture du manuel de procédures des différents examens et à l’opérationnalisation du logiciel SIGEC, ont été signalées.  Sur le cas précis du logiciel SIGEC, Jacques Sosthène Dingara a évoqué la stabilisation tardive de la base de données due à l’inscription à la dernière minute de certains candidats ou acteurs, la non-maitrise par certains acteurs de l’outil informatique et/ou du guide d’utilisation du logiciel, le non-respect des consignes lié à l’utilisation de SIGEC, la non maîtrise du logiciel par certains acteurs, l’inattention ou la précipitation de certains acteurs et le manque / l’insuffisance d’ordinateurs performants (d’où le recours à des ordinateurs inadaptés). Des difficultés que le département du ministre Dingara entend surmonter de sorte à ce que la qualité et la crédibilité des examens si chères, soient au rendez-vous à  la prochaine session. C’est pourquoi, le ministre a annoncé comme perspectives, qu’un point de l’organisation et du déroulement des examens et concours scolaires et du Baccalauréat 2024 sera fait au niveau régional afin de dresser un bilan critique et faire des propositions de solutions aux insuffisances identifiées.

travail hors session sera fait en vue d’améliorer le logiciel en intégrant tous les amendements, les propositions d’amélioration et les nouveaux besoins en termes de fonctionnalités, tout en capitalisant sur l’expérience acquise lors de cette session. Il est aussi prévu l’établissement d’une feuille de route assortie d’un calendrier clair pour chaque tâche à réaliser dans le cadre des examens et concours, notamment des dates butoirs pour l’inscription des acteurs, la validation des acteurs, le tirage des convocations, la mise à  la disposition des présidents de centres ou jury,  les listes des acteurs un mois avant le début des examens, la mise à la disposition des CEB, des directions régionales et provinciales le logiciel complet à temps pour une meilleure appropriation et pour l’enrôlement des candidats, la stabilisation de  la base de données de SIGEC, 2 mois avant le début des examens et sa mise  à la disposition des CEB, des directions régionales et provinciales, etc.

Du bilan financier partiel, il ressort que l’organisation des examens à la date du 31 juillet 2024, a coûté 21 814 212 178 FCFA, soit 7 009 860 869 FCFA pour le CEP, 7 640 858 536 FCFA pour le BEPC et 7 163 492 773 FCFA pour le Baccalauréat.

Colette DRABO

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