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Offre de soins au Burkina : les vacations des agents publics de santé dans le privé se poursuivent

Le ministre de la santé, Robert Lucien Kargougou, entouré de ses proches collaborateurs, a animé, dans l’après-midi de ce 20 octobre 2025, à Ouagadougou, un point de presse pour annoncer l’entrée en vigueur, depuis le 14 octobre dernier, d’une mesure exceptionnelle et transitoire pour la poursuite des vacations des agents de santé du public dans les structures privées de santé.

 

Faire en sorte que tous les Burkinabè aient un accès équitable à des soins de services de santé de qualité. C’est ce qui a guidé le ministère de la Santé en décidant de mettre fin aux vacations des agents de santé du public dans les structures de santé privées. Ainsi, la période de vacation des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes généralistes et les paramédicaux est arrivée à terme en fin septembre 2024. Selon le ministre de la Santé, cela n’a pas entrainé de véritables problèmes au système d’offre de soins. Toutefois, il a indiqué que pour ce qui concerne l’arrêt de la vacation des enseignants hospitalo-universitaires, des médecins, des pharmaciens, des chirurgiens-dentistes spécialistes, en fin septembre 2025, cela a occasionné des difficultés au niveau du sous-secteur sanitaire privé notamment dans  la prise en charge de certaines pathologies chroniques. « On a aussi noté que certaines structures privées de santé dont le modèle économique reste toujours basé sur l’utilisation de ces spécialistes du public, ont connu de sérieux problèmes », a relevé le ministre Kargougou. Face à cette réalité et en plus des concertations avec les directeurs généraux des hôpitaux ainsi qu’avec le sous-secteur sanitaire privé, il a été décidé d’autoriser la poursuite, de façon exceptionnelle, des vacations de spécialistes dans les établissements privés de santé à travers un circulaire en date du 14 octobre 2025. « Cette mesure vise à rassurer le sous- secteur sanitaire privé, complémentaire du sous-secteur sanitaire public, de ce qu’il y a une attention toute particulière qui lui est dédié afin que les populations puissent bénéficier de soins de services de santé de qualité. Cette décision transitoire devra permettre aux établissements privés, dans le besoin d’assurer la continuité de l’offre de soins spécialisés aux populations, de faire en sorte qu’ils puissent être autonomes et de disposer d’agents qui leur soient propres », a soutenu le ministre.

 

 » Elle n’est ni dirigée contre les agents de santé, ni contre le sous-secteur sanitaire privé »

 

Quelle est la durée de cette mesure transitoire ? A cette question d’un journaliste, le ministre a répondu : « il s’agit d’une mesure exceptionnelle, transitoire qui devrait permettre au  sous-secteur sanitaire privé de renforcer son autonomie afin que, définitivement, nous puissions arriver à une situation où nous avons une clarification entre les deux sous-secteurs sanitaires (privés et publics), pour éviter de faire en sorte que ce soit le Burkinabè lambda qui paie  le lourd tribut dans sa quête pour des soins.  Vous me permettrez de ne pas m’enfermer dans une durée mais il s’agit d’une mesure transitoire ».

Il faut noter que  cette mesure exceptionnelle transitoire concerne les praticiens hospitalo-universitaires, les praticiens hospitaliers notamment les médecins, les pharmaciens, les chirurgiens-dentistes spécialistes.

A l’endroit du sous-secteur sanitaire privé, le ministre a souligné son rôle incontournable dans la formation de l’offre de soins au Burkina. Et d’affirmer que le ministère de la Santé,  par-delà le gouvernement, accorde une attention toute particulière à la viabilité dudit secteur.  « Je voudrais insister pour dire que la posture que le sous-secteur sanitaire privé a, qui est une posture de respecter les décisions gouvernementales, qu’elle reste dans cette posture », a-t-il déclaré avant de terminer en ces termes :  « la mesure de la règlementation de la vacation des agents publics dans le privé n’est dirigée contre personne. Elle n’est ni dirigée contre les agents de santé, ni contre le sous-secteur sanitaire privé. Elle a juste pour objectif ultime de faire en sorte que tous les Burkinabè puissent avoir un accès équitable à des soins de services de santé de qualité ».

Colette DRABO

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