À l’appel des partis politiques de l’opposition, des milliers de personnes ont manifesté le samedi 20 octobre, à Nouakchott contre de prochaines modifications constitutionnelles en Mauritanie.
« Non au tripatouillage de la Constitution », « halte à la gabegie et à la corruption », « non à l’atteinte aux symboles de la République ». Tels étaient les propos des milliers de manifestants qui ont défilé à Nouakchott pour marquer leur refus à toutes modifications constitutionnelles dans le pays.
Pour le président du Forum national pour l’unité et la démocratie (FNDU) composé d’une quinzaine de partis de l’opposition radicale, Cheikh Sid’Ahmed Ould Babamine, « le pays est pris en otage » et il faut « y faire face ». Il a appelé les forces opposées à toutes modifications constitutionnelles envisagées, à « se dresser comme un seul homme pour mettre fin aux projets de destruction du pays menés par Mohamed Ould Abdel Aziz », le président mauritanien soupçonné par l’opposition de vouloir supprimer la limite de deux mandats présidentiels, qui ouvrirait la voie à un troisième mandat de M. Ould Abdel Aziz. Ce dernier qui achèvera son second mandat de cinq ans en 2019, a déjà annoncé que la limitation des mandats présidentiels à deux resterait inchangée dans la future révision constitutionnelle.