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Niger : vers l’institution d’une pension de retraite et d’un passeport diplomatique pour les anciens députés

L’Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire à partir de ce lundi 1er mars pour statuer, entres autres, sur la modification de la proposition de loi portant instituant d’un régime de retraite parlementaire au Niger. Le gouvernement a examiné et donné son avis sur cette loi qui date de 2003 mais qui n’a jamais été appliquée en raison des controverses qu’elle a suscitées au sein de l’opinion publique et de la levée de boucliers de la société civile. Lors du dernier Conseil des ministres, le gouvernement a aussi adopté un décret qui accorde désormais le passeport diplomatique aux anciens députés.

Le retour de ce texte tant controversé risque de soulever une nouvelle polémique dans le pays… En 2008, par exemple,  alors que l’actuel chef du gouvernement, Brigi Rafini,  occupait les fonctions de 4e vice-président de l’Assemblée nationale du Niger, une proposition de modification de cette loi, qui date de 2003 et  portant statut de député, incluait l’application de ce régime de pension parlementaire. Mais face au véritable tollé au sein de la société civile et de l’opinion publique qu’elle a suscité, les députés ont dû faire marche arrière comme à de nombreuses reprises. Selon Brigi Rafini, alors 4e  vice-président de l’Assemblée nationale, on le rappelle, «  cette loi vise à valoriser, sécuriser et à rendre plus performante la fonction de député ». Mais, pour  les organisations de la société civile, les députés, (au nombre de 113 à l’époque contre 171 aujourd’hui), cette loi ne fait que consacrer, « le pillage des deniers publics », à travers l’amélioration de leurs avantages pécuniaires et de leurs privilèges dans le nouveau statut, alors que la majorité de la population de ce pays pauvre d’Afrique de l’ouest est confrontée à des problèmes de survie quotidienne. « Au moment où des secteurs sociaux comme la santé, l’éducation, l’hydraulique, connaissent des difficultés de fonctionnement faute d’allocations budgétaires suffisantes, il est inadmissible que les députés renforcent leurs avantages », avait  déclaré à l’époque, l’actuel représentant du NDI au Mali,  Badié Hima, alors qu’il était le porte-parole de Convergence citoyenne, une association de la Société civile membre de la Coalition Qualité et Equité pour la Vie Chère. Des griefs actualisés encore aujourd’hui par d’autres associations de la société civile comme « Niger Stop Corruption », une plateforme très active dans la lutte contre la Corruption au Niger, et qui s’insurge contre « une rupture d’égalité entre citoyens »…

Cette fois sera-t-elle alors la bonne ? Tout laisse à le croire malgré l’avis du gouvernement car elle intervient dans un contexte particulier, celui de la fin d’une législature et des deux mandats du Président Issoufou et beaucoup de députés qui ont accumulés de nombreux mandats, risquent de ne plus revenir dans l’hémicycle ou tout au plus de réaliser leur dernier mandat…

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