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Newton Barry à l’ASCE-LC : « Attention à ne pas être le pantin du régime « militaro-politique » aux aboie »

Ceci est une tribune du journaliste et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry sur la situation sécuritaire nationale et les audits enclenchés par l’autorité supérieure de contre d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), dans les institutions publiques. Il attire ici l’attention de l’institution publique de lutte contre la corruption.

« Ainsi vont les choses de la vie !

Attention l’ASCE/LC !

Attention à ne pas être le pantin du régime « militaro-politique » aux aboie.

Cette institution pilier de la bonne gouvernance doit considérer son « Indépendance », comme son atout maître. Si il y a une once de raison de penser que l’ASCE/LC peut servir à régler des comptes, alors, elle aura vendangé son « essentiel », c’est à dire son crédit. Sans crédit, elle n’est plus rien ! La force sans le droit renvoie à la « brute ».

En ces moments difficiles !

C’est en ces moments difficiles que nos institutions doivent montrer toutes leur force non pas pour perpétrer l’arbitraire, mais justement protéger le citoyen et mettre les choses en l’endroit.

Honnêtement, dans ce pays, quelle est l’institution qui devrait être la première à être auditée? Chacun connaît le nom de la grand mère…

La situation chaotique dans laquelle nous sommes aujourd’hui, est-elle le fait de la gestion de Balla Sakandé ? Je suis d’autant à l’aise pour en parler, qu’il n’est pas un ami et que lui et son MPP ont été mes pires bourreaux à la tête de la CENI. Mais c’est pas parceque l’injustice est faite à votre pire ennemi, qu’il faut se réjouir. Surtout qu’elle ne résout pas nos problèmes

Depuis nous patinons pour ne pas dire qu’on s’embourbe !

Alors ayons au moins l’instinct de survie d’aller voir où se trouve le problème.
C’est l’armée qu’il faut auditer, d’abord et en premier. C’est la faillite de l’armée qui nous a conduit où nous sommes.
Et la faillite semble si abyssale que le régime militaire du MPSR, 70 jours après son avènement, ne semble pas en mesure d’arrêter la descente aux enfers.
Sous Roch, les villes étaient harcelées, mais elles étaient en place. Aujourd’hui plusieurs communes sont passées directement sous le joug des terroristes. Thiou fut la première. Liptougou est là toute dernière et chaque jour la liste s’allonge. Koungoussi se vide progressivement de ses habitants. Plusieurs vagues de PDI convergent vers Ouagadougou. Dans une situation pareille qui faut-il auditer ?

Il ne s’agit pas d’aligner une litanie pour accabler, mais est-il possible de se proclamer pro vertueux et ami de la vérité et ne pas publier le rapport de Inata?

Il semble que le rapport accable le président Roch et ses proches. Très bien, c’est l’occasion de montrer définitivement le bien fondé du putsch du 24 janvier.

Si on veut s’en sortir !

Évitons de nous acharner sur où nous sommes tombés et voyons où nous avons cogné le pieds.
Le problème c’est que notre armée a des problèmes. Si on veut s’en sortir c’est elle que l’ASCE/LC doit en urgence auditer. De plus en plus on parle de Réformes du secteur de la sécurité (RSS), pas seulement sous l’aspect opérationnel, mais également sous l’angle de la bonne gouvernance militaire. Alors ne faisons pas les hypocrites.

Ce que je dis peut me valoir une arrestation. Depuis quelque temps des scénarios sont échafaudés à ce propos. Mais tant mieux. Le Burkina est déjà une grosse prison. Seul le peuple de Ouagadougou continue de l’ignorer.

Les autres Burkinabè dans leur grande majorité, sont en prison. Ouahigouya, Koungoussi, Kaya, Fada, Dori…. chaque matin nos compatriotes de ces villes se réveillent en voyant leur horizon se rétrécir. N’est-ce pas une prison ça ? Ceux qui peuvent s’évadent avant que toutes les sorties ne soient fermées comme à Djibo. Justement Djibo ?! Je ne parle plus de Djibo, ou des humains cuisent à ciel ouvert dans l’indifférence générale. Mais comme il faut le craindre une des causes de l’aggravation de la situation du pays, tient à l’indifférence « stigmatisante ». On peut refuser de l’admettre mais c’est Lapalisse même « si ça se passe mal à Djibo, ça se passera mal à Ouagadougou ».
Donc on est déjà en prison dans ce pays. Celui qui veut voir, qu’il voit. Celui qui veut faire l’autruche aussi, bien lui en fasse.

L’ASCE dernier rempart !

Aujourd’hui c’est l’une des rares institutions crédibles que nous avons encore. Il faut tout faire pour ne pas qu’elle connaisse le sort du malheureux Conseil Constitutionnel.
Un pays qui s’écroule et des gens qui sont à des calculs politiciens pour voir qui éliminer qui garder?
Vraiment si ce n’est pas le summum de l’irresponsabilité !
Bon à Ouagadougou tout va bien. La Sonabel donne le courant, l’onea donne de l’eau…. La vie est belle.

Allah aide, ceux qui s’aident !
NAB« .

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