Les syndicats du ministère de l’Economie, des finances et du développement sont, une fois de plus, en débrayage pour une durée de 120 heures à compter du lundi 21 mai 2018. L’objectif de cette grève est d’exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative.
L’entrée du ministère de l’Economie et des finances barricadée par la force de l’ordre pour éviter selon le secrétaire général dudit ministère Seglaro Abel Somé que « les enceintes soient occupées par les grévistes » puisque ajoute-t-il « tout le monde n’est pas gréviste et nous ne voulons pas que ceux qui viennent travailler soient déranger d’une manière ou d’une autre ». De ce fait, les manifestants se sont repliés devant la porte principale de la RTB afin de mener leur mouvement. Cette mesure est considérée par Mathias Kadiogo, président de la coordination des syndicats du MINEFID, comme « une violation faite à la liberté syndicale » puisque d’après lui « le préavis de grève a été déposé depuis le 4 mai 2018 ». Mathias Kadiogo explique que les travailleurs n’ont « aucune intention d’aller en grève mais c’est à défaut de trouver des solutions que nous sommes en arriver là ». Cependant, précise-t-il, « nous affichons notre entière disponibilité à sursoir à cette grève au cas où le gouvernement se soumettrait au dialogue ». Ainsi poursuit-il, « notre intention est d’amener l’Etat à discuter avec les syndicats pour trouver des solutions ». Il invite à ce effet l’autorité à « examiner avec sérénité les différents points inscrits sur le préavis de grève et d’apporter des éléments de réponses acceptables pour les travailleurs ». Quant au SG du ministère, « il y a une incompréhension au niveau des différentes préoccupations et des réponses apportées » car selon ses dires « les discussions ont été conduites avec le gouvernement d’une part et de l’autre part des syndicats du ministère. A la suite de ces discussions, le gouvernement a publié un communiqué pour indiquer les réponses qui ont été apportées à ces préoccupations». Il invite en ce sens « les partenaires sociaux à venir donner leurs contribution pour sortir des solutions qui soient satisfaisantes pour tout le monde ».
En rappel, la plateforme comporte sept points de revendications qui sont, entre autres, la restauration des check-off unilatéralement suspendus par le ministre, la location du carburant des travailleurs, le respect du protocole d’ordre signé avec les structures syndicales et le relogement des travailleurs.
ZOUANGA Mariam( stagiaire)