ActuBurkina
A la une Société

Mesures contre les chevauchements académiques : la FESCI-BF exhorte les autorités à “ ne pas briser la dynamique en cours”

La Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) a animé, ce 7 novembre 2024, une conférence de presse au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, pour donner sa lecture sur les questions qui minent les universités et écoles en ce début de rentrée scolaire et universitaire 2024-2025. Les questions de la mobilité des étudiants, de leur hébergement et des restaurants universitaires ont été abordés sans oublier l’épineux sujet des retards et chevauchements académiques. Tout en saluant les mesures prises par les autorités pour résoudre la question, les conférenciers ont exhorté ces dernières à “un suivi rigoureux” pour “ne pas briser la dynamique”.

En juillet 2024, le ministère en charge de l’enseignement supérieur a pris la décision de suspendre les deux mois de vacances des étudiants pour une continuité des cours dans le but de résorber la question des retards dans les universités et casser la dynamique des chevauchements académiques. Face à la presse ce 7 novembre, les responsables de la FESCI-BF reconnaissent que la mesure a permis une “avancée significative dans l’exécution des cours, des travaux pratiques et dirigés pour les filières les plus touchées”. Toutefois, ils reconnaissent que cette solution, bien que pragmatique à court terme, ne pouvait pas résoudre le problème dans le fond. “ En effet, les chevauchements académiques persistent avec des promotions de 2020 à 2024 en année de licence. Soulignons le cas des promotions de 2019 des Lettres modernes de l’université Joseph Ki-Zerbo et de Sciences de la vie et de la terre de Nazi Boni n’ayant pas achevé leur cycle. Quant à la filière de philosophie, aucune avancée malgré son énorme retard. Nous saluons l’effort consentis pour la rentrée des bacheliers 2024 cependant, nous rappelons que les cycles universitaires sont comme des locomotives où lorsque la tête est bloquée, cela impacte sur l’ensemble des wagons et ralenti la progression”, a souligné Abdoul Razack  Sondé, secrétaire national à la communication de la FESCI-BF.

 

Le secrétaire général national de la FESCI-BF, Thomas Bamouni

 

Pour lui, les énormes sacrifices consentis par des enseignants, des étudiants et l’administration, ne doit pas être vain. C’est pourquoi les autorités ont été invitées à un suivi rigoureux afin d’évacuer les promotions en cours “ pour ne pas briser la dynamique en cours”. “Nous ne voulons pas nous retrouver ici en 2025 en train de faire une conférence de presse pour dénoncer un retard. Pour nous, il faut déjà situer les responsabilités, mettre tous les acteurs au travail pour ne pas qu’on se retrouve dans des difficultés. C’est une dynamique dans laquelle nous au niveau de la FESCI-BF, souhaitons qu’on avance parce que les retards impactent négativement sur tous les plans : familial, académique, social des étudiants”, a ajouté le secrétaire général national de la FESCI-BF, Thomas Bamouni.

 

La photo de famille de membres à l’issue de la conférence de presse

 

Outre la question des retards et chevauchements académiques, Thomas Bamouni et ses camarades ont dressé un tableau sombre sur les dures conditions sociales des étudiants. Mobilité des élèves et étudiants mise à rude épreuve du fait des “carences de la SOTRACO” qui font que très souvent, des étudiants arrivent en retard aux cours, ou manquent des évaluations parce qu’un bus tombé en panne, les a laissés sur le bas-côté. Tout en félicitant le gouvernement pour avoir annoncé l’acquisition de bus, les conférenciers souhaitent une accélération dans la mise en œuvre du projet.

Les questions d’hébergement avec les réhabilitations et constructions de cités universitaires, les questions de qualité et de quantité des repas servis dans les restaurants universitaires et l’hygiène en leur sein, ont été abordés par les conférenciers.

En tout état de cause, ils ont invité leurs camarades à rester mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs “justes et légitimes revendications”.

Colette DRABO

Articles similaires

Burkina Faso: nouvelles tensions entre le RSP et le Premier ministre

ActuBurkina

Pascal Zaida, coordonnateur du CED : « nous répondrons à nos détracteurs après le meeting du 7 octobre »

ActuBurkina

INCENDIE DE LA CATHEDRALE NOTRE-DAME DE PARIS : le message de soutien de Roch Kaboré

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR