Les motivations du mandat d’arrêt international délivré par la justice burkinabè à l’encontre de Guillaume Soro se précisent.
Les juges chargés de l’enquête concernant la tentative de coup d’État de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) veulent surtout entendre Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, sur deux points. 1. La découverte lors d’une perquisition à son domicile à Ouagadougou de 300 gilets pare-balles et de grenades. 2. L’aller-retour d’un hélicoptère de l’armée de l’air burkinabè entre Ouaga et la petite ville de Niangoloko, près de la frontière ivoirienne, le 19 septembre, deux jours après la prise du pouvoir par le général Gilbert Diendéré.
Cinq hommes (quatre militaires de l’armée de l’air et le chef du service financier du RSP, le capitaine Gaston Ouédraogo) avaient pris place à bord de l’appareil. Les membres de l’équipage ont affirmé aux juges que deux véhicules venus de la Côte d’Ivoire leur avaient remis des caisses de grenades lacrymogènes et une valise contenant vraisemblablement une importante somme d’argent. « Nous disposons de plusieurs éléments prouvant que l’opération a été supervisée par Soro », commente une source judiciaire.
Source : jeuneafrique.com