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LUTTE CONTRE L’EXTREMISME VIOLENT : les Rugga du Burkina demandent du soutien

L’Union nationale des Rugga du Burkina (UNRB) a animé une conférence de presse ce 27 mars 2021 à Ouagadougou. Un point de presse dont l’objectif était de briser le silence autour du rififi concernant  l’identité de l’organisation qui existe au Burkina depuis 2004ainsi que ses missions réelles.

Ils étaient venus de l’Est, du Sahel, du Centre-Est pour informer l’opinion nationale et internationale du mouvement dont ils sont membres depuis plus d’une dizaine d’années. Une sortie qui fait suite à une montée fulgurante d’une certaine opinion sur l’identité réelle des Rugga. Pour le président du mouvement, Hamidou Bandé, c’est une manière de couper court à certains conceptions et préjugés négatifs sur le Rugga. Pour lui, le Rugga au-delà de son identité en tant que grand berger ou leader d’éleveurs pasteurs,  est un véritable leader capable de faciliter et d’animer la dynamique d’intégration socio-économique et culturelle entre les populations, les éleveurs et les agriculteurs.  En l’en croire, le mouvement depuis sa reconnaissance officielle en 2016 par le ministère en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation, a contribué à la résolution de nombreux conflits entre éleveurs et les parties prenantes et consolidé la cohésion sociale et le vivre ensemble entre des communautés.

 

Une vue des conférenciers

Avec l’avènement du terrorisme, le président a laissé entendre que le mouvement, à travers un réseau de communication qu’il a développé, a contribué à renseigner les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur plusieurs positions des terroristes. « Ce qui explique clairement que nous travaillons en étroite collaboration avec les FDS », a-t-il soutenu. Pour lui, contribuer à la lutte contre la radicalisation des jeunes et l’extrémisme violent au sein des éleveurs pasteurs constituerait un point essentiel des objectifs poursuivis par l’UNRB. A l’en croire, courant l’année 2020, l’UNRB, en partenariat avec l’USAID à travers son Projet partenariat pour la paix (P4P) et mis en œuvre par le projet Action des Rugga pour la prévention de l’extrémisme violent (ARUPEV), a mobilisé et formé environ 120 participants autour de la problématique de la gestion apaisée de la transhumance et de la lutte contre l’extrémisme violent.

Sur la question de leur collaboration avec les autres groupes d’autodéfenses existant sur les terrains crisogènes, le président de l’UNRB a indiqué qu’ils travaillent en parfaite collaboration avec la confrérie dozo, les Kolgwéogo ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Et pour cette rencontre avec les hommes et femmes de médias, le président des VDP de la région de l’Est y était présent pour témoigner de la fraternité et la parfaite symbiose dans l’organisation du travail sur le terrain entre les différentes entités.

Au regard des défis majeurs du pastoralisme et de la lutte contre l’extrémisme violent auxquels l’UNRB fait face, elle a exprimé à tous les partenaires étatiques ou non étatiques le besoin de moyens logistiques et financiers afin de mener efficacement ses missions.

Didèdoua Franck ZINGUE

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