Les premiers responsables des Retrouvailles nationales pour la paix étaient face aux hommes et aux femmes de médias ce 20 août 2022 à Ouagadougou. L’objectif de cette nouvelle OSC, créée en fin juin dernier, était de se présenter officiellement à l’opinion nationale, internationale et aussi de se prononcer sur la situation nationale toujours marquée par la crise sécuritaire.
Les Retrouvailles nationales pour la paix (RNP) au cours de sa conférence de presse de présentation ce 20 août 2022, a exigé des autorités du moment, « la prise en compte multisectorielle dans la lutte contre le terrorisme ». En effet, selon son coordonnateur national, Salam Baro, il est impératif que des comités de paix soient créés dans tous les secteurs de l’administration publique ainsi que tous les maillons de la société.
A en croire Salam Rabo, le Burkina Faso vit une crise multidimensionnelle exacerbée par la crise sécuritaire. Et les RNP se veulent être un cadre d’expression démocratique et une force de proposition pour contribuer au développement durable du Burkina.
Pour y arriver, Salam Rabo et ses camarades comptent accompagner la Transition pour qu’elle soit réussie. Ils s’inscrivent également dans la logique de la réconciliation nationale et du retour des exilés politiques pour espérer une paix véritable au Faso, gage et socle de tout développement.
Me Herman Yaméogo, président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD) était l’invité de marque à cette conférence de présentation. Se prononçant sur la réconciliation nationale, il a laissé entendre que nombreux sont ceux qui galvaudent sur la question de la réconciliation en se posant la question de savoir : « faut-il se réconcilier avec qui ? ». Pour lui, elle est le socle de toute société et la première idéologie au Burkina Faso en ces moments de crises devrait être la réconciliation nationale.
En réaction à la plainte de Léonce Koné contre Bala Sakandé et Emile Paré sur le saccage de l’Assemblée nationale, Hermann Yaméogo a indiqué que cette plainte repose sur une base juridique sérieuse. Cependant, il a fait savoir que la Transition ayant fait de la réconciliation nationale son cheval de bataille trouvera les voies et moyens pour résoudre toutes ces situations. « Si les autorités de Transition décident aujourd’hui d’une grâce ou d’une amnistie, il n’y a plus de plainte possible », a laissé entendre Me Herman Yaméogo. Pour lui il faut que la Transition agisse et ne pas laisser couver de telles situations pour que la réconciliation nationale soit un bénéfice pour tous les citoyens du Burkina.
Pour rappel, les RNP créées en fin juin 2022 sont une mutation du groupe de réflexions dénommé « Neerwaté » qui évoluait jusque-là de façon informelle.
Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO