L’Association initiative africaine stop dépigmentation (IASD) a lancé officiellement ses activités ce 17 février 2022 à Ouagadougou en présence des hommes et des femmes de médias.
Selon les responsables de l’initiative, c’est suite au constat d’une étude réalisée par des dermatologues de Bobo-Dioulasso dont les résultats démontrent que sur 100 femmes, 50 se dépigmentent, que l’IASD a été créée en novembre 2021. A en croire les responsables de l’Association, la dépigmentation n’est pas une pratique uniquement féminine car elle touche également les hommes. La mission que s’est fixée l’Association Initiative africaine-stop dépigmentation et celle de relever le défi de stopper l’éclaircissement artificiel de la peau par l’utilisation de divers produits.
Et pour bien mener cette lutte, l’Association entend établir une stratégie qui lui permettra de toucher autant de personnes. Il s’agit en effet, selon les responsables de l’initiative, d’animer des conférences publiques sur les méfaits de la pratique, et faire du plaidoyer auprès des chefs coutumiers sur le phénomène de la dépigmentation. « Notre objectif, c’est faire en sorte que l’on vote des lois qui interdiront l’entrée de ces produits au Burkina Faso », foi de Issaka Ouédraogo, président de l’association.
Selon lui, la dépigmentation n’est pas un acte sans conséquence. A ce titre l’on peut noter l’acné cortisonique, les vergetures, le cancer de la peau, les problèmes de cicatrisations qui créent des complications lors d’une éventuelle opération chirurgicale et la mort au pire des cas. A cela il faut ajouter les difficultés d’identification que rencontre l’Office national d’identification, le conduisant des fois à ne pas délivrer des cartes d’identités à certains usagers du fait de non identification faciale. A noter l’Association initiative africaine stop dépigmentation compte 180 membres.
Ahoua KIENDREBEOGO
(Stagiaire)
