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L’Unité d’action syndicale exige la dissolution du RSP

Dans une déclaration faite par le président de mois des centrales syndicales Bazolma Bazié, l’Unité d’action syndicale explique les raisons pour lesquelles elle n’a pas pris part aux négociations avec les envoyés de la CEDEAO et exige la dissolution du RSP considéré comme des terroristes par l’Union Africaine. Lisez

Camarades militantes et militants, sympathisantes et sympathisants, travailleuses et travailleurs des secteurs public, parapublic, privé et du secteur informel !

Camarades, les Secrétaires Généraux de l’UAS vous informent et vous rassurent qu’elle ne prend pas part à la « négociation » entamée par la CEDAO pour les raisons suivantes :

- elle a toujours demandé la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) qui est une armée dans une armée ;

- la CEDEAO a eu un langage qui a manqué de fermeté dans le sens du respect des principes démocratiques à l’endroit de ceux qui ont créé les conditions d’assassinat d’une trentaine de martyrs au cours de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2015 ; Elle a même été parmi les institutions qui ont versé de l’huile sur le feu en parlant d’élections inclusives et à résumer le rôle des organes de transition uniquement à l’organisation d’élections, occultant les vraies raisons de cette insurrection populaire.
- la CEDEAO devrait s’approprier le contenu du Communiqué de la 544ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) sur la situation au Burkina Faso en son titre 12 et (ii) comme suit : « qualification des officiers supérieurs du RSP impliqués dans l’enlèvement et la séquestration du Président de la Transition, du Premier Ministre et de certains membres du Gouvernement comme éléments terroristes, dans le cadre de la Convention de l’OUA de 1999 sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et de son Protocole de 2004. À cet effet, le Conseil prie la Commission de compiler immédiatement une liste, qui doit inclure des membres de la junte, et de la circuler à tous les États membres, ainsi qu’aux partenaires internationaux, dès l’expiration du délai fixé plus haut ; ». Dans quel pays du monde, y compris la France, on négocie avec des terroristes ?

Au vu de ce qui précède, l’UAS, fidèle à ses positions devant l’histoire, rappelle qu’elle :
- dénonce fermement le coup d’Etat réactionnaire de type fasciste perpétré par le RSP et le clan mafieux de Blaise COMPAORE et son CDP, dirigé contre la classe ouvrière et le peuple, contre les acquis de l’insurrection populaire, contre les libertés démocratiques ;
- dénonce énergiquement les hommes et femmes qui tentent de faire croire aux populations que le coup d’Etat perpétré le 16 septembre 2015 par le RSP est la réponse à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qu’ils ont qualifié de coup d’Etat contre le régime de Blaise COMPAORE ;
- dénonce et lutte contre les ingérences des puissances impérialistes (France, USA, UE) dans notre pays ;
- exige le départ des troupes étrangères de notre pays ;
- exige la prise en charge gratuite des blessés ;
- exige la libération de toutes les personnes arrêtées ;
- exige la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) ;
- exige l’arrestation, le jugement et la sanction de tous ceux impliqués dans des crimes économiques et de sang et les frapper d’indignité politique ;

L’UAS, engagée depuis le 16 septembre 2015 à travers une grève générale illimitée contre ce coup d’Etat réactionnaire du RSP et ses alliés se battra aux côtés du peuple burkinabè pour la défense et le renforcement des acquis de l’insurrection populaire, et invite les populations à renforcer la solidarité multiforme dans cette période difficile.

Bassolma BAZIE

Président de Mois des Centrales Syndicales
Secrétaire Général de la CGT-B
Porte-parole du Mouvement Syndical

François de Salle YAMEOGO
Président de Mois des Syndicats Autonomes
Secrétaire Général du SYNATEB

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