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Litige foncier à Yamtenga: « Quoi qu’il arrive, on va résister » (vice-président CADDL)

Les résidents du quartier Yamtenga de Ouagadougou ont animé, ce 19 décembre 2023, une conférence de presse pour se prononcer sur le litige les opposant au mouvement sunnite de ladite zone ainsi qu’au promoteur de l’école Buud Yaam. Face aux journalistes, ils s’opposent à toute idée de déguerpissement et interpellent les autorités à se pencher sur la question pour une solution à l’amiable.

« Quoi qu’il arrive, on va résister, c’est notre doit ». C’est ce qu’a déclaré Yakoubou Kéré, vice-président de la Coalition des associations de défense du droit au logement (CADDL), face aux hommes de médias, ce 19 décembre. Une réaction qui fait suite à la situation qui prévaut au quartier Yamtenga de Ouagadougou où les résidents sont à couteaux tirés avec le Mouvement sunnite et le promoteur de l’école Buud Yaam. « En aout 2021, la mairie est venue dire aux résidents de la réserve de partir et que la réserve appartenait au mouvement sunnite, toute chose que personne ne savait. Le mouvement a fait comprendre que son partenaire qui est un promoteur immobilier, a un terrain pour reloger les résidents. Ces derniers ont dit qu’il n’y a pas de problème mais la condition est que ce promoteur soit en règle vis-à-vis de l’Etat. Or, la zone que le promoteur veut octroyer aux résidents se trouve à 6 km, derrière la voie de contournement, dans une zone rurale. Les gens ont dit qu’ils ne peuvent pas vivre là-bas.  Mieux, les habitants ont fait des démarches auprès du ministère en charge de l’urbanisme qui leur a fait comprendre que ladite zone n’est pas encore affectée. C’est pourquoi les résidents ont dit que tant que le mouvement ne va pas leur trouver des parcelles avec des papiers, ils ne bougeront pas », a expliqué Yakoubou Kéré, sur la question du litige avec le mouvement sunnite. Et de préciser que les résidents de la réserve y sont depuis 1995. Concernant le litige avec le promoteur de l’école, les conférenciers ont laissé entendre que c’est en 1991 que ce dernier est venu demander un espace pour construire son école. Un terrain d’un hectare lui aurait été vendu à 80 000FCFA par un certain Patrice Ilboudo, chef du village, au regard du bien-fondé de cette école. « Nous n’avons pas vu de problème à cela. Mais plus tard, on ne sait comment, le promoteur s’est retrouvé avec environ 4 hectares. Quelqu’un peut-il vous vendre un terrain et ajouter la cour dans laquelle il vit ? Voyez-vous-même ! Nous n’allons partir ni aujourd’hui, ni demain », a martelé le Razan naaba représentant le chef. A entendre les conférenciers, malgré leurs démarches pour un règlement à l’amiable, rien n’y fit. Pire, ont-ils ajouté, « les velléités de nous chasser et nous mettre à  la rue se sont intensifiées ces dernières semaines notamment à travers des notifications de déguerpissement et des assignations judiciaires ».

Face à la situation, les résidents interpellent les autorités à s’impliquer pour une résolution de la crise.

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