Dans une lettre adressée au président de la République Abdelaziz Bouteflika, le Conseil des tribus libyennes a choisi le fils du défunt guide libyen Mouammar Kadhafi comme son candidat à la future présidentielle, annoncée pour 2018.
Le retour des Kadhafi sur le devant de la scène politique libyenne se précise de jour en jour avec une nouvelle sortie un chef tribal libyen et porte-parole de la famille Kadhafi, affirmant que Seif al-Islam, le fils du défunt homme fort de Tripoli, a été choisi par les tribus comme candidat à la présidentielle prévue pour la mi-2018. “Seif al-Islam Kadhafi, le fils de l’ex-président libyen, bénéficie du soutien des principales tribus libyennes pour se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en 2018”, a déclaré en effet le chef tribal libyen et porte-parole de la famille Kadhafi, Basem al-Hashimi al-Soul, au journal cairote Egypt Today, lit-on sur le site de ce quotidien.
“Seif al-Islam se présentera à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu au milieu de l’année 2018”, a-t-il révélé, ajoutant que “Seif al-Islam envisage d’imposer plus de sécurité et de stabilité en accord avec la géographie libyenne et en coordination avec toutes les factions libyennes.” M. al-Soul a expliqué au journal égyptien que le fils de l’ancien guide libyen est en train de rédiger ce qu’il qualifie de plateforme politique qu’il compte transmettre aux Nations unies pour une sortie de crise en Libye. Cette annonce n’a en partie rien de surprenant, puisque depuis des mois tout concourait à un retour de Seif al-Islam sur la scène politique, en dépit des appels de certaines parties à le traduire devant le Cour pénale internationale pour son implication présumée dans la répression meurtrière des manifestants, lors des événements de 2011, communément appelés “Printemps arabe” et qui ont abouti à la chute de l’ancien régime de Tripoli. Arrêté le 19 novembre 2011 dans le sud de la Libye, Seif al-Islam a été libéré le 11 juin 2017 par les autorités de Zenten (nord-ouest) où il était en résidence surveillée. Il avait bénéficié, le 6 juillet 2016, d’une amnistie que le gouvernement de Tobrouk avait décrétée.
Considéré comme un acteur influent en Libye, le Conseil des tribus libyennes a porté donc son choix sur le deuxième fils de Mouamar Kadhafi qui a fait de la tribu un allié durant des décennies pour asseoir un contrôle quasi absolu sur le pays.
Pour rappel, dans une lettre adressée au président de la République Abdelaziz Bouteflika, et dont Liberté détient une copie, le Conseil des tribus libyennes a choisi le fils du défunt guide libyen Mouammar Kadhafi comme leur candidat à la future présidentielle, annoncée pour 2018. De leur côté, les pays voisins de la Libye, ainsi que les médiateurs onusiens ont insisté sur la nécessité d’aller vers un dialogue inter-libyen inclusif, encourageant même un dialogue libyen-libyen qui n’a malheureusement pas pu se faire sur le sol libyen pour des raisons politiques et sécuritaires.
Liberte-algerie