Le Collectif pour un peuple uni (CPPU) était face à la presse, le 23 mars 2016, à Ouagadougou, pour dénoncer la mauvaise gouvernance de l’Etat, mais aussi demander la réforme de certaines institutions afin de répondre aux aspirations du peuple burkinabè.
«Nous allons demander le départ du Premier ministre s’il ne se ressaisit pas », a déclaré Abdallah Bafa Ben Ouattara, le coordinateur du CPPU lors de la conférence de presse tenue par le collectif le 23 mars dernier. En effet, Selon lui, le Premier ministre est « très passif » et ses ministres « divaguent » car, depuis la mise en place du gouvernement, aucun acte concret n’a été posé pour répondre aux aspirations du peuple burkinabè. Abdallah Bafa Ben Ouattara demande donc au chef du gouvernement de se « ressaisir ». S’agissant de la gestion des institutions publiques, le coordinateur de CPPU a estimé qu’il y a également du « laxisme » à ce niveau. « Pour mieux reformer les institutions, il faudrait que les réformes soient suivies par des nominations franches basées sur les compétences et non des nominations faites par complaisance », a-t-il estimé. Car la réforme des institutions, a-t-il poursuivi, devrait être une des priorités du gouvernement si ce dernier veut réellement travailler à répondre aux attentes multiples de la population. C’est pourquoi, il a demandé au chef de l’Etat « la rigueur » dans la gestion de la chose publique et de « mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ». En outre, le coordinateur a invité l’Opposition politique à réagir à temps face aux multiples crises que connait le pays. « L’Opposition, dans sa quête du pouvoir doit travailler avec le peuple pour réprimander les actions néfastes du pouvoir. Mais, elle attend toujours le dernier moment pour réagir », a-t-il déploré. Pour Abdallah Bafa Ben Ouattara, la population a besoin d’une opposition constructive qui doit veiller sur les actions du gouvernement pour l’intérêt du peuple.
Sur la question des koglwéogo, Ben Ouattara a estimé que le MATDSI et le MJPDH doivent unir leurs forces pour former des volontaires dans chaque ville afin que ces derniers, à leur tour, sensibilisent et forment la population sur ses droits mais aussi sur ses devoirs. « Car, c’est l’insécurité grandissante qui a réveillé les koglwéogo qui ignorent leurs limites. C’est cette ignorance qui les incite à se déchainer sur les Forces de défense et de sécurité et à barricader les voies publiques pour manifester », a-t-il conclu.
Salimata OUEDRAOGO (Stagiaire)