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Johnem, artiste-musicien burkinabè : « je suis en train de préparer un album qui sortira bientôt »

De son vrai nom Emmanuel Yougbaré, Johnem est un artiste-musicien burkinabè qui totalise plus de 9 ans de carrière musicale avec deux albums et plusieurs singles. D’ailleurs, pour cette année 2024, il entend mettre sur le marché discographique son 3e album qui puise ses racines dans le tradi-moderne. Johnem était l’invité de actuburkina, le 11 février dernier, et avec lui il a été question de son actualité musicale, ses projets à court et moyen termes ainsi que de son regard sur la musique burkinabè dans son ensemble. Lisez plutôt !

 Actuburkina : Depuis combien d’années faites-vous la musique ?

Johnem : Je tire pratiquement vers ma 10e année de carrière.

Avec combien d’albums à votre actif ?

J’ai deux albums avec des singles et je suis en train de préparer un autre album qui sortira bientôt

En cette année 2024 ?

Oui, cette année même !

Expliquez-nous comment êtes-vous venu à la musique ?

Il faut dire que je fais du tradi-moderne et de ce côté, j’ai eu la chance de vivre au village et cela m’a poussé à aimer la musique traditionnelle. Aussi, j’ai eu la chance de faire mes études au Petit séminaire Saint Kisito de Bougui, une école où il y avait la musique en tant que matière. Tout ceci a éveillé en moi le goût de la musique et quand je suis arrivé à l’université, j’ai pris attache avec un ingénieur de sons du nom de Shaggy Solo qui travaillait au studio Yankadi. Ce dernier m’a pris dans ledit studio en tant que secrétaire et c’est que là j’ai profité pour apprendre à jouer les instruments et développer mes cordes vocales, etc. On a pu alors enregistrer mon premier morceau qui est purement chanté dans ma langue, le Zaoré. Auparavant, je chantais plus en Zaoré mais pour atteindre un plus grand nombre de mélomanes, j’ai essayé de moderniser tout en chantant aussi en mooré et en français.

Avez-vous été inspiré au cours de votre parcours par un artiste ?

Je pense que les jeunes artistes comme nous, ne pouvons pas dire que nous sommes venus du néant. On a d’une manière ou d’une autre été inspiré par les devanciers. Je me rappelle bien que quand j’étais au lycée, des gens m’appelaient Floby parce que j’aimais beaucoup ses chansons et j’avais une manière drôle de chanter son titre « Rosine ». Je peux dire que l’artiste Floby  a été aussi une source d’inspiration pour ma carrière.

L’artiste-musicien Johnem

En 9 ans de carrière, avez-vous déjà organisé un concert ou des concerts ?

En fin octobre 2023, j’ai organisé un concert live près du CENASA qui a d’ailleurs été un franc succès et je tiens à remercier toutes ces personnes qui s’étaient mobilisées pour la circonstance mais aussi celles qui ont mis la main à la pâte pour que je puisse réaliser ce rêve qui me tenait tant à cœur.

Après cela, le 1er janvier dernier, j’ai été à Saaba où j’ai organisé un concert live et je remercie la jeunesse de Saaba et environs qui est sortie massivement me soutenir.

Quels sont les différents thèmes que vous abordez dans vos chansons ?

Dans mon premier album intitulé « Zonké » sorti en 2018, j’ai voulu d’abord m’identifier en chantant le Zaoré (une langue parlée dans la région de l’Est), tout en faisant un clin d’œil à la parenté à plaisanterie entre le Zaoga et le Yaana. C’était une façon pour moi de me faire connaitre et j’avais appelé l’album « Zonke » qui signifie « la ponte de l’œuf ». Dans cet album, j’ai magnifié la femme et je peux dire que c’est cet hymne à la femme en mooré qui m’a fait connaitre et propulsé.

 Dans le 2e album sorti en 2019, j’ai essayé de parler beaucoup plus de paix, de ma culture, de défendre les femmes. J’ai traité un thème sur le foyer où j’ai invité les femmes à reconnaitre leur conjoint comme chef de famille mais tout en appelant les conjoints également à ne pas prendre la femme pour esclave.

Quels sont vos projets pour cette année 2024 sur le plan musical ?

Aujourd’hui, lorsque vous faites un tour d’horizon de la musique burkinabè, quel commentaire faites-vous ?

Je suis très content de voir que notre musique a évolué parce que de nos jours, il y a de plus en plus de producteurs et d’acteurs de la culture qui ont permis à certains jeunes de la jeune génération, qui ont du talent, de se lancer et je peux citer entre autres Kayawoto, Amzy, etc. Je pense que nous sommes sur le bon chemin en ce qui concerne la culture et on est aussi de plus en plus écouté à l’extérieur également. Je pense que les choses évoluent positivement.

Johnem vit-il uniquement de la musique ou mène-t-il une autre activité à côté ?

Pour le moment, je ne vis que de la musique puisque j’ai essayé d’ouvrir quelques entreprises qui n’ont pas encore totalement décollé. Donc je vis de la musique en attendant qu’il y ait d’autres ouvertures.

Vous avez des milliers de fans au Burkina tout comme ailleurs. Quel est le message que vous avez à leur adresser ?

Propos recueillis par Colette DRABO

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