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Jacky Rapon, chantre martiniquais: « Pour l’instant, Dieu me demande de me consacrer à son nom et j’exécute…»

Il a fait les beaux temps de la musique Zouk à travers le monde. Au Burkina, il était très adulé par les mélomanes surtout la gent féminine, fortement mobilisée lors de ses différents concerts. Près de 20 ans après, l’homme est de retour au Burkina pas pour un concert Zouk, mais pour magnifier Dieu, son Créateur. Car depuis 2015, Jacky Rapon, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est reconverti et ne vit que pour Christ. Il était présent à Ouagadougou dans le cadre du Festival international de la musique et de la solidarité chrétienne de Ouagadougou (FIMSCO) de la chantre Rose Bationo, tenu du 7 au 9 juin 2024. Nous l’avons rencontré quelques seulement heures après son arrivée au pays des Hommes intègres, exactement le 5 juin. Au cours des échanges, le chanteur martiniquais est revenu sur sa nouvelle vie depuis qu’il s’est  donné entièrement à Christ, la musique Zouk dont il dit n’avoir pas abandonné puisque bien de ses compositions ont une coloration Zouk. C’est donc un Jacky Rapon reconverti, fier d’appartenir à Christ que nous avons rencontré. Voici ce qu’il nous a confié !

On le sait, entre Jacky Rapon et le Burkina, c’est une vraie histoire. A quand remonte déjà votre dernier séjour ici au pays des Hommes intègres ?

Je crois que mon dernier séjour remonte à peu près une vingtaine d’années. C’est toujours un très grand plaisir d’y revenir parce que c’est un pays que j’aime beaucoup, avec des gens que j’aime bien. J’ai beaucoup d’amis ici, vous êtes ma famille !

Dans quel cadre êtes-vous là ?

J’ai été sollicité pour participer au Festival Gospel, le Festival international de la musique et de la solidarité chrétienne de Ouagadougou (FIMSCO) parce qu’il faut savoir que j’ai changé de répertoire, de vie, d’objectif et de ligne. Dieu m’a appelé à chanter sa gloire, son nom, et c’est dans ce cadre que j’ai été invité par le couple Bationo pour le FIMSCO, pour chanter ma foi et je le fais avec plaisir. C’est l’une des missions que Dieu m’a confiées, chanter son nom et il n’y a pas plus belle mission que celle-là.

 Depuis quand portez-vous donc “ ce nouveau costume ” ?

Comment s’est fait cet appel ?

J’ai senti qu’il fallait que je chante ma foi, dire merci à Dieu pour tout ce qu’il m’a donné, pour le succès, pour la famille, notamment mon épouse et mes enfants et mes petits-enfants, car je suis grand-père. Dieu m’a toujours entouré de son amour, toute ma vie, et je pense que c’était le moment de lui reconnaitre cela. C’est un virage que Dieu m’invite à faire dans ma vie parce qu’en fait, j’estime à travers les chansons que je chantais, je prônais l’amour et je pense que Dieu m’a dit maintenant, mon fils, il faut que tu chantes mon nom. Tu as eu ton heure de gloire, maintenant, il faut me chanter. Dieu nous donne, à chacun, un talent et ce talent là, on doit le mettre au profit de notre Créateur. J’ai senti que c’était le moment de dire merci à Dieu, de chanter sa gloire parce qu’il m’a laissé mon moment de gloire, j’ai profité de la vie et, maintenant, je dois tout lui rendre.  Nous avons un Dieu gentleman, il est démocrate, il ne nous oblige à rien mais il t’appelle à le servir parce qu’il t’aime. Et à travers le talent qu’il m’a donné, il fallait que je chante son nom.

Combien d’albums avez-vous depuis cette reconversion ?

Depuis ma reconversion, je suis à mon 3e album de louange, en tout cas, un album de foi. Le 1er album comprend 16 titres, le 2e 14 titres et le 3e, 12 titres. Je prépare un concept avec plusieurs chanteurs chrétiens, et ça sortira quand Dieu voudra que ça sorte parce que c’est lui qui programme les choses.

Vous l’avez dit, la notoriété, vous l’aviez mais depuis cette reconversion, n’avez-vous pas un petit pincement au cœur vu que cette notoriété a pris un coup ?

Non ! Je vous assure que la notoriété, je l’ai encore. Je suis célèbre pour Christ, je suis un enfant de Dieu, je sais qu’il m’aime. Il est vrai que la notoriété, j’en ai profité dans le monde mais en fait, il n’y a pas de plus grande notoriété que de reconnaître qu’on est enfant de Dieu ; c’est ma vie d’aujourd’hui. La plus grande notoriété, c’est de reconnaitre qu’on est un enfant de Dieu et qu’il nous aime. La notoriété du monde ne me manque pas du tout. Au contraire, je suis bien. Je ne crache pas sur ce que j’étais parce que je pense que ce que j’ai fait, chanter l’amour partout dans le monde, faisait partie de ma feuille de route, de mon itinéraire. Jusqu’à maintenant, j’ai beaucoup de fans à travers le monde qui me demandent pourquoi je ne chante plus l’amour et je leur ai répondu que je chante l’amour à travers les chansons de Dieu. Donc ça ne me manque pas du tout. Je peux leur chanter une chanson d’amour, car Dieu est amour mais pour l’instant, Dieu me demande de me consacrer à son nom et j’exécute parce que c’est mon Dieu, mon créateur, mon inspirateur, mon sauveur. Je suis habité par Dieu qui me montre tous les jours qu’il m’a choisi.

 

Le musicien, Jacky Rapon chante désormais pour Christ

 

 Donc Jacky Rapon et la musique Zouk, c’est du passé ?

Je ne peux pas dire cela parce qu’à travers mes louanges, il y a du Zouk. Sur mes albums, je chante mon Dieu, il y a des chansons d’adoration, de contemplation mais aussi il y a le Zouk qui est ma musique, qui représente un peu mes racines antillaises. J’estime que chaque peuple peut adorer Dieu à travers sa culture. Des Jamaïcains adoreront Dieu à travers le Reggae, les Porto-ricains à travers la Salsa, chaque peuple a sa musique, et on peut adorer Dieu à travers sa musique à soi. Dieu connait tous les rythmes. En fait, la musique sert d’enveloppe pour véhiculer un message spirituel et je n’ai pas abandonné le Zouk parce qu’il y a beaucoup de Zouk en ce qui concerne mes compositions. Il fallait que j’utilise les atouts que Dieu m’a donnés et les atouts, c’est bien Dieu qui nous les gratifie. La musique Zouk peut véhiculer des messages d’évangélisation, et j’estime que j’évangélise à travers ma musique et ça marche.

 

Vous êtes là dans le cadre du FIMSCO, doit-on s’attendre à vous revoir au Burkina pour un concert de musique religieuse ?

J’aimerais bien revenir pour un concert religieux. Je suis venu dans le cadre du festival, c’est vrai, mais un de mes rêves serait de revenir pour un concert spirituel, de louange, comme je l’ai fait dans le passé avec le Zouk. J’ai fait des concerts à Bobo-Dioulasso, à Koudougou, à Banfora, et j’aimerais bien, si c’est dans le plan de Dieu, revenir pour des concerts de louange. C’est Dieu qui convertit mais toucher les âmes pour que Dieu puisse les convertir, j’aimerais bien et c’est mon vœu le plus cher. Dieu connait mes vœux et si c’est sa volonté, que cela se réalise.

 Quel est le message que vous avez à adresser aux Burkinabè ?

Mon message, est un message de paix, d’amour pour le peuple burkinabè, et lui dire que Dieu est au-dessus de tout. C’est qui tient la feuille de route de chacun. Il n’y a pas de meilleur choix dans la vie que de se donner à Dieu, donner sa vie à Jésus Christ. C’est lui le chemin, la vérité et la vie.  Je veux prôner la paix, l’amour et la repentance parce que les prophéties s’accomplissent et il est temps qu’on rejoigne la maison de notre Créateur. C’est cela le message : l’amour, la paix et donner sa vie à Jésus.

Propos recueillis par Colette DRABO

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