L’Initiative pour la Transparence dans le secteur des industries extractive (ITIE) a annoncé, le 1er mars 2024, la suspension du Cameroun de son processus « jusqu’à sa prochaine validation ». Selon un communiqué officiel de l’institution, il est surtout reproché au pays des efforts insuffisants « dans l’engagement de la société civile et de contraintes imposées par le gouvernement sur la liberté d’expression et la liberté d’association de la société civile ».
En effet, le secrétariat international de l’ITIE exige que l’implication de la société civile soit améliorée. A la lecture des analyses de l’institution, au-delà des autorités camerounaises, cette suspension est aussi un message à l’endroit d’une société civile camerounaise qui doit encore faire des efforts.
« Des faiblesses sont notées dans l’engagement de la société civile dans l’ITIE et dans sa capacité à utiliser le processus pour influencer la prise de décision publique. Ces défis sont liés à un manque de responsabilité de la majorité des représentants de la société civile au sein du groupe multipartite (MSG) et à des problèmes de gouvernance plus larges », peut-on lire dans le document de l’ITIE.
La prochaine validation du Cameroun interviendra en avril 2027 et le pays devra apporter des mesures correctives à une vingtaines d’exigences. En plus de cela, il faudra que l’ensemble des acteurs du processus se soient appropriés une compréhension claire de la norme 2023, qui est plus exigeante sur des questions comme la propriété effective ou encore les questions de transition énergétique.
Agenceecofin