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Insurrection populaire et putsch de septembre 2015 : les familles des victimes  contre la désignation de Gilbert Ouédraogo en tant que juge à la Haute Cour de justice  

Les familles des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat de septembre 2015 ainsi que les blessés desdits évènements ont animé, ce 28 octobre 2021 au Centre de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont fustigé la désignation de Gilbert Noël Ouédroago en tant que juge à la Haute cour de justice. Par ailleurs, ils ont déploré le fait  que  les  lignes n’aient  pas véritablement bougé en ce qui concerne la prise en charge des familles des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat de 2015 et les blessés des deux malheureux évènements.  

« Deux personnes sont décédées au  domicile  de Gilbert Ouédraogo à Ouahigouya. Nous voyons d’un mauvais œil  le fait qu’il fasse partie des juges devant juger les gens. Nous les familles des victimes ne sommes pas contentes. Nous ne sommes pas d’accord. S’il peut se retirer qu’il  le fasse, il n’a pas sa place là-bas. Il peut être avocat pour défendre les gens mais faire partie de la Haute cour  de justice, nous sommes indignés. Nous ne sommes pas d’accord qu’il fasse partie de la Haute cour de justice». C’est ce qu’a déclaré le président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire,  P.K Victor Pouahoulabou,  visiblement en colère, au cours d’une conférence de presse. Pour lui, il faut que  le gouvernement prenne des mesures, à ce titre car il est hors de question qu’il soit « juge et partie » en même temps. En tout cas, ce sont des familles des victimes de l’insurrection populaire et du coup d’Etat de septembre 2015 ainsi que des blessés qui ont regretté le traitement  réservé à leur dossier. A leur avis, il est inconcevable que pour des dossiers aussi sensibles, le traitement  traine aussi longtemps. Pour eux,  6 et 7 ans après ces évènements malheureux,  les acquis sont très minimes en ce sens que beaucoup reste encore à faire.

A les en croire,  à côté de ces acquis, il y a de nombreuses promesses qui n’ont pas été tenues. Ils ont évoqué  entre autres la question des indemnisations des familles, l’application de la loi concernant les pupilles de la nation, l’attente de soins pour certains blessés  ayant  toujours des balles dans leur corps et  le suivi médical pour d’autres  blessés, la scolarisation des orphelins, etc. Les animateurs de la conférence de presse s’en sont vertement pris au ministère en charge de l’action  qui n’appliquerait pas, selon eux, les recommandations du président du Faso. « Par rapport aux orphelins, le président du  Faso a ordonné  au ministère en charge de l’action sociale de doter toutes les familles  en vivres et ce par trimestre. On n’a jamais rien reçu durant ces 7 ans… Le ministère de l’action sociale n’est pas un bon ministère. C’est un ministère qu’il faut supprimer», ont-ils soutenu tout en ajoutant : « Nous ne négocions pas, c’est le droit des familles »

A la question de savoir si ces familles des victimes des victimes et les blessés prendront part aux activités commémoratives organisées par les autorités vu qu’ils sont mécontents, P.K Victor Pouahoulabou a répondu : « Nous ne partons pas pour quelqu’un, c’est  pour nous-mêmes. C’est un devoir pour nous d’y aller pour qu’au moins nos enfants sachent qu’on ne les a pas oubliés ».

Colette DRABO

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