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Hygiène menstruelle : les acteurs  mènent le plaidoyer   pour plus d’engagement afin de « briser ces tabous »

Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, le Pr Stanislas Ouaro a présidé la cérémonie officielle de célébration de la journée mondiale   de l’hygiène menstruelle ce jeudi 10 juin 2021 à Bobo Dioulasso. Cinquième édition du genre, elle est placée sous le thème : « Appelons à l’action et à l’investissement dans une bonne SHM dans la reprise post-pandémique tous ensemble ! Plus nous parlerons d’une seule et même voix, plus notre message sera fort et clair ».

C’est une célébration en léger différé car la date officielle au niveau mondial est le 28 mai. Selon l’UNICEF,  en Afrique 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, parfois traumatisante et source d’absences en classe.   Il a appuyé le Burkina Faso,  dans une étude sur la question et il en ressort  que l’environnement scolaire n’offre pas de dispositifs hygiéniques adéquats pour gérer les règles et un caractère tabou est porté par les règles dans nos sociétés.  Les actions post-recherche ont permis d’élaborer des outils de communication GHM en expérimentation à travers un projet pilote dans cent (100) écoles dans les régions du Sahel, des  Hauts Bassins, des  Cascades et de l’Est.

Ainsi, grâce à des organisations internationales comme Water Aid, CRS, Plan International,  se mènent entre autres,   la formation des communautés scolaires (parents, élèves et enseignants) soient 5000 acteurs et 2000 écoles touchés sur la GHM , l’innovation et l’intégration de la salle de rechange pour la gestion hygiénique des menstrues au niveau des écoles, la confection de serviettes hygiéniques locales, l’élaboration et la mise à disposition dans toutes les bibliothèques communautaires d’un guide sur la gestion des menstrues.

 En perspectives,  les  référentiels sur la GHM sont en cours d’exploitation dans la révision des curricula en  élaboration tandis que le rapport sur la capitalisation des interventions en matière de GHM en milieu scolaire qui sera validé le 15 juin, constituera un référentiel pour la promotion de la GHM au Burkina Faso. En attendant, les filles ont clamé à la tribune leur ‘’galère’’ résumée en des mots forts tels que  ‘’stress’’, ‘’honte’’ et ’’ stigmatisation ‘’, appelant à l’aménagement d’un espace adapté au nettoyage et la gestion des menstruations dans les établissements. L’UNICEF face à  cette réalité,  a renouvelé par la voix de son Représentant adjoint,  James Mugaju, son engagement aux côtés du gouvernement Burkinabè  et ses autres partenaires,  à soutenir les actions en faveur de l’hygiène menstruelle. Très touché également par le cri du cœur des  filles, le Pr Stanislas Ouaro, a passé outre le protocole pour s’adresser directement à la communauté internationale. ‘’ Nous avons besoin de ressources pour briser ces tabous ‘’, a-t-il lancé. Il a souligné l’engagement pris avec  les syndicats de l’éducation pour la réalisation de  ces commodités favorables à l’hygiène,  l’assainissement et la santé en milieu scolaire  d’un coût estimé à 300 milliards de F CFA dont la mise en œuvre souffre du manque de ressources.

Cette célébration  marque l’aboutissement de toute une semaine d’activités dont une foire de l’hygiène menstruelle, une campagne de sensibilisation et d’information pour une prise de conscience communautaire, un changement comportemental et social dans la perception et la   gestion des menstrues.

DCPM/MENAPLN.

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