L’Association de défense des intérêts des consommateurs du Faso (ADICF), un regroupement de 5 structures de défense des consommateurs, est contre l’augmentation des prix des hydrocarbures. Elle a tenu une conférence de presse ce 25 août 2022, à Ouagadougou pour marquer sa désapprobation et annoncer la tenue d’un sit-in le 29 août prochain devant le ministère en charge du commerce.
Composée de 5 organisations dont la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), l’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB), Vigi consommateurs (VC), le Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) et l’Association des consommateurs du Burkina, l’ADICF combat avec la dernière énergie la hausse répétée du prix de carburant. Selon elle, la dernière augmentation est celle de trop qui ne saurait être tolérée. « Cette nième augmentation est l’augmentation de trop pour le consommateur. Nous ne l’acceptons pas ; nous ne l’accepterons », a fait savoir Ousséni Ouédraogo, secrétaire général par intérim de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB). Pour marquer son ras-le-bol et amener le gouvernement à revenir sur sa décision, M. Ouédraogo et ses camarades ont annoncé la tenue d’un sit-in pour le 29 août prochain. « En l’absence donc de mesures concrètes au sommet de l’appareil d’Etat pour enrayer la spirale de la dégradation continue du panier de la ménagère, nous ici présents, Associations de défense des intérêts des consommateurs, appelons à la mobilisation générale de la population à l’occasion d’un sit-in que nous organisons, ce lundi 29 août 2022 dans l’enceinte et la devanture du Ministère en charge du commerce », a annoncé le SG par intérim de la LCB qui a appelé à « la mobilisation de tous les anonymes, tous les mouvements citoyens et tous les ONG de lutte contre la faim ». Pour lui, cette hausse va jouer considérablement sur le prix des produits de grande consommation, toute chose que le consommateur ne pourrait encore supporter dans un pays qui traverse de nombreuses difficultés. A son avis, cette augmentation est inconcevable en ce sens que le prix du baril à l’international qui était de 113 dollars en mai 2022 est passé à 92 dollars, à la date de la dernière augmentation au Burkina, soit le 19 août. « On ne peut plus tenir les Burkinabè, les consommateurs comme on les tenait hier. Cette fois-ci, c’est l’augmentation de trop. Nous commençons avec un sit-in mais que le gouvernement comprenne que derrière le sit-in, nous allons employer tous les moyens qui sont les nôtres, autorisés par le cadre réglementaire pour le faire reculer. Et je dis qu’il va reculer », laissé entendre Adama Bayala, président du RENCOF.
Precious OUEDRAOGO
(Stagiaire)
