Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a décidé de dissoudre le Parlement dominé par l’opposition ce 4 décembre 2023. Cette décision intervient trois jours après des affrontements armés qu’il qualifie de « tentative de coup d’Etat », synonyme d’une énième crise dans le pays.
« La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions (…) de la Constitution », explique un décret présidentiel communiqué à la presse.
Le président Embalo invoque la « complicité » entre la Garde nationale, le corps impliqué dans les affrontements avec la Garde présidentielle jeudi 30 novembre soir et vendredi 1er décembre. Il implique également « certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’Etat ».
« Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique », dit-il.
La Guinée-Bissau évolue dans une instabilité politique chronique et a connu depuis son indépendance du Portugal en 1974 une kyrielle de coups de force. Le dernier date de février 2022.
TV5 Monde