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Guinée : Alpha Condé parle de ses trois « erreurs fatales », un an après sa chute

A un petit peu moins d’un an de ce coup d’Etat, le journal Jeunes Afrique rapporte les confessions de Alpha Condé lui-même, qui lèvent le voile sur les circonstances ayant conduit à sa chute brutale.

Selon Jeunes Afrique, Alpha Condé a reconnu avoir commis trois erreurs, dont deux lui ont été « fatales ». Premièrement, après avoir réussi un troisième mandat, Condé a brusquement coupé le contact avec plusieurs Guinéens qui pouvaient le contacter directement, en changeant leurs numéros de téléphone. « Il a changé de numéro de portable », a déclaré Jeune Afrique, notant que cela le coupait d’une précieuse source d’information.

Cependant, le chef de la DGSE à l’ambassade de France à Conakry lui a conseillé de rendre les services de la direction générale du renseignement intérieur au président et de la placer sous son autorité directe, poursuit la même source. Alpha Condé a dit « niet ». Plus tard, il a regretté de ne pas l’avoir fait.

La pire erreur commise par le président déchu a été son excès de confiance . Après s’être lancé dans de difficiles réformes du secteur de la sécurité en 2011, Alpha Condé estime désormais que son armée est républicaine et débarrassée de « ses démons putschistes ». N’a-t-il pas répété à maintes reprises qu’il n’y aura plus jamais de coup d’Etat en Guinée ? Erreur. Le réveil du 5 septembre a été brutal.

« Si j’avais su que Doumbouya était un ancien légionnaire français… »

Egalement, Alpha Condé assure que ce n’est pas lui qui a nommé son tombeur, le Colonel Mamadi Doumbouya, à la tête des Forces spéciales, d’après Jeune Afrique. « Le CV de Doumbouya ne m’a jamais été soumis ; si j’avais su que c’était un ancien légionnaire français, je ne l’aurais jamais choisi », confiait-il récemment à un visiteur. Pourtant Doumbouya a déclaré avoir été reçu à deux reprises par le président Condé.

La nomination de Doumbouya à la tête des forces spéciales -que les guinéens ont découvert en 2018 lors du défilé militaire à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée-, serait venu d’un groupe de pression composé du Premier ministre Kassory Fofana, du ministre de la Défense Mohamed Diané, de son conseiller spécial Tibou Kamara et du général Namory Traoré, rapporte Africaguinée.

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