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GREVE ANNONCEE DE L’UCRB : le SYNACP s’en démarque

Le Syndicat national des chauffeurs professionnels (SYNACP) se démarque du mot d’ordre de grève annoncé par l’Union nationale des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB). L’annonce a été faite ce lundi 5 octobre 2020 au cours d’un point de presse au Centre national de presse Norbert Zongo, à Ouagadougou. L’objectif était de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur sa position quant à ce mot d’ordre de grève annoncé qu’il juge inopportun.

Suite au mot d’ordre de grève de l’Union des conducteurs et chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) à compter du 6 au 8 octobre 2020, le Syndicat national des chauffeurs professionnels (SYNACP) a marqué, à travers une sortie médiatique, son désaccord vis-à-vis de cette grève qu’il juge inopportune au regard du contexte difficile que traverse le pays. En effet, pour le SYNACP, les motifs inscrits dans le préavis de grève ne sont pas importants. Ces motifs, faut-il le noter, sont entre autres la gestion du fret, le règlement N°14 de l’UEMOA sur la charge à l’essieu, la taxe de stationnement et les tracasseries routières. Selon Jacques Francis Ilboudo, président du bureau exécutif national du SYNACP, le fret est géré actuellement par l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF). Demander au gouvernement de retirer la gestion du fret des mains de l’OTRAF, ne relève pas du pouvoir de l’UCRB. Pour lui, l’UCRB en fait trop. A qui profite cette n-nième grève des chauffeurs ? Jacques Ilboudo pointe du doigt les responsables syndicaux de l’Union. A l’en croire, il y aurait une main extérieure derrière la grève. « Les mêmes responsables syndicaux qui organisent ces grèves vivent de ça et se maintiennent à la tête de leur syndicat », a-t-il déploré.  Sinon, se demande-t-il, si l’UCRB estimait que le fret est mal géré, pourquoi ne pas demander à l’Etat de le retirer et le remettre au Comptoir burkinabé des chargeurs (CBC) qui l’a bien géré dans le passé.

Concernant le règlement de l’UEMOA, le SYNACP souligne que le Burkina Faso seul ne peut faire respecter une directive de l’UEMOA. Sur ce point, « nous n’allons pas prendre en otage notre population pour cette question », a-t-il indiqué. Les taxes de stationnement seraient vendues par des responsables syndicaux dans certaines villes comme Bobo Dioulasso. « Comment lutter pour la levée des faux frais dont nos patrons ont, eux-mêmes, signé des conventions avec certaines mairies ? », se demande-t-il. En ce qui concerne les tracasseries routières, Jacques Ilboudo a, en outre expliqué que des efforts sont faits car il existe déjà une Police des polices pour contrecarrer cela. Selon Jacques Ilboudo, le Burkina Faso est le seul pays à avoir une convention collective depuis 2011. Dans la foulée, les responsables du SYNACP ont interpellé les autorités à prendre leur responsabilité, car, « avec l’approche des élections et surtout la question sécuritaire, nous n’allons pas augmenter la souffrance de notre peuple par des grèves téléguidées », a-t-il laissé entendre.

Didèdoua F. ZINGUE

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