Plusieurs centaines de Ghanéens sont descendus samedi dans les rues de la capitale Accra pour dénoncer l’inflation record et la gestion de la crise économique par le gouvernement, appelant notamment à la démission du président Nana Akufo-Addo.
Très critiqué, M. Akufo-Addo a exhorté la semaine dernière les Ghanéens à soutenir sa décision de solliciter un prêt du FMI, lui qui avait autrefois promis un « Ghana sans aide ».
Déjà accablé par une forte dette, le Ghana cherche à obtenir un crédit de 3 milliards de dollars pour faire face à l’inflation record de 37% et à l’effondrement de sa monnaie – le cedi -, des difficultés économiques aggravées depuis l’invasion russe en Ukraine.
Les manifestants, pour la plupart vêtus de t-shirts rouges -couleur du deuil au Ghana- estampillés « Ku me preko » (« Autant me tuer » en langue akan), ont appelé à la démission du président ainsi que du ministre des Finances Ken Ofori-Atta…
De nombreuses pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Les hommes politiques mangent; les Ghanéens souffrent » et « Démissionnez ou soyez destitués » ont été brandies lors de la manifestation pacifique.
Dix jours après l’appel des législateurs du parti au pouvoir à limoger le ministre des Finances, la pression sur le gouvernement s’intensifie.
La décision du président de solliciter le FMI a fait naître la crainte que le gouvernement impose des mesures d’austérité qui accableraient un peu plus la population, déjà confrontée à l’explosion des prix.
Mi-octobre, les commerçants d’Accra avaient fermé boutique pour protester contre la flambée du coût de la vie.
AFP