En prélude à la conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du Plan national pour le développement économique et social (PNDES) prévue les 7 et 8 décembre prochain à Paris, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a échangé ce 14 novembre, à Ouagadougou, avec le secteur privé.
Après la première rencontre tenue le 6 septembre dernier, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, était à nouveau face au secteur privé ce 14 novembre, à Ouagadougou, rencontre au cours de laquelle il a échangé sur les projets structurants du PNDES, qui seront présentés à la conférence des partenaires du Burkina Faso, les 7 et 8 décembre prochains à Paris. Faut-il le rappeler, la conférence des partenaires vise à fournir un cadre de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires sur la vision et les orientations stratégiques du développement des cinq années à venir, ainsi qu’à mobiliser les ressources nécessaires pour financer le gap afin d’assurer une mise en œuvre effective et efficiente du PNDES. A ce titre, la contribution du secteur privé, tant national qu’international, est fortement attendue dans le cadre du financement et de la mise en œuvre du nouveau référentiel.
Le privé attendu sur 3 canaux
Selon le chef de l’exécutif, le gouvernement attend que les acteurs privés contribuent à travers trois canaux, notamment l’investissement direct, le partenariat public-privé et la souscription aux titres publics qui seront émis. Paul Kaba Thiéba a dit solliciter l’accompagnement des diverses institutions du secteur privé pour mobiliser leurs nombreuses filiales ainsi que leurs maisons-mères pour une participation de haut niveau à cette conférence. A l’en croire, c’est d’ailleurs dans le but d’impliquer fortement le secteur privé que la conférence s’étendra sur deux journées. Ainsi, la première sera consacrée aux partenaires publics bilatéraux et multilatéraux de développement et la deuxième sera dédiée aux investisseurs privés afin de présenter les opportunités d’investissement dans le cadre du PNDES. Tout en réaffirmant l’entière disponibilité de l’exécutif à prendre les mesures nécessaires ou à renforcer celles déjà existantes en vue d’offrir aux investisseurs privés un environnement incitatif à même de promouvoir les affaires, Paul Thiéba les a invités à s’engager aux côtés du gouvernement dans sa lutte pour le bien-être des Burkinabè.
Un appel qui n’est pas tombé dans les oreilles de sourds dans la mesure où le secteur privé n’entend pas rester en marge de cette initiative du gouvernement. « Je pense que le secteur privé peut apporter une contribution significative. Mais je n’occulte pas la nécessité pour le gouvernement d’accompagner également le privé…Il est important que l’Etat aide le privé afin que ce dernier puisse en retour bien l’aider… L’enjeu en vaut la peine et moi j’encourage vivement l’ensemble du secteur privé à donner de l’intérêt à cette réunion de Paris pour apporter sa contribution et également mobiliser les différents collaborateurs, partenaires extérieurs qui peuvent, via cette réunion, montrer leur intérêt pour le plan et son financement », a confié Osée Gaëtan Quenum, directeur général de Sunu Assurance.
Pour rappel, le coût global de la mise en œuvre du PNDES est estimé à 15 395,4 milliards de FCFA dont 54,6% de dépenses d’investissement, soit 8 408,2 milliards de FCFA. La part contributive de l’Etat est de 63, 8% et celle des PTF, secteur privé national et international ainsi que la diaspora est de 36,2%, soit 5 570,2 milliards de FCFA.
Colette DRABO
